Critiquée, acculée pour son manque de communication, la CENI brise enfin le silence. Elle a animé une conférence de presse samedi 26 avril. Au menu de la rencontre, les derniers développements de des activités de l’institution électorale.
D’entrée, le conférencier, Yaya Kane, directeur des opérations de la CENI a expliqué comment la date du 30 juin a été choisie. Il soutient que cette date a été retenue après que la plénière du 29 mars ait proposé à l’unanimité des commissaires présents (19) le 16 juin, pour la tenue du scrutin législatif.
Concernant la fiabilité du système waymark, Yaya Kane cite les conclusions des experts de l’Union européenne qui ont déclaré : « le fichier électoral guinéen a atteint un niveau de sécurité jamais égalé dans la sous-région… »
En plus du logiciel de monitoring installé au système waymark, il a été mis en place sur décision de la plénière du 29 mars, un comité technique et de suivi de révision des listes électorales. Sans oublier le dispositif de sécurité mis en place pour contrer les cas de doublons en comparaison au système Sagem de 2010 dans lequel, il a été détecté 440 cas de doublons.
Dans les débats, Yaya Kane s’inscrit en faux contre l’affirmation d’un leader politique selon lequel, on peut renoncer à waymark et obtenir par appel d’offres international, un autre opérateur en un mois.
Le directeur des opérations de la CENI, estime que le départ de wyamark va couter à la Guinée, une enveloppe de 22 millions de dollars. Dont 12 millions pour acquérir un nouveau logiciel. Quel est le partenaire prêt à financer cela ? S’interroge Yaya Kane.
Techniquement, si waymark doit partir, il faut entre 12 à 14 mois, pour organiser les élections législatives. « Je défie n’importe quel leader politique de prouver le contraire », parole de technicien.
Concernant la contribution des partenaires aux législatives du 30 juin, le conférencier rassure qu’ils sont engagés à accompagner la CENI. Déjà, depuis une semaine, l’Union européenne a signé une convention portant sur la sécurisation du processus électoral. Le Japon s’engage à fournir des urnes et isoloirs, et la CEDEAO annonce une enveloppe de cinq cent mille (500.000) dollars. Le programme des nations-unies pour le développement (PNUD) et l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) ont déjà mis à disposition, des experts auprès de la CENI.
A la question de savoir si la date du 30 juin est tenable, Yaya Kane Kane répond sans hésiter que techniquement, rien n’empêche la tenue des législatives à la date indiquée. Déjà, à la date du vendredi 25 avril, neuf dossiers de candidatures sont reçues à la CENI.
Seulement voilà, quoique le directeur des opérations soit rassuré du respect de la date du 30 juin, sur le terrain, l’enrôlement des électeurs pêche par quelques difficultés techniques au niveau notamment des kits de l’opérateur de saisie. Sans oublier un gap de 80 milliards de francs guinéens à mobiliser.