Guinée-Conakry : La société à laquelle appartient Orange-Guinée a publié, avant la fin de ce mois de juillet, ses premiers « résultats semestriels » 2016 dans lesquels l’on note une baisse de 2,1 pour cent par rapport à l’année 2015.
Sonatel, la mère d’Orange-Guinée est cotée en bourse, tout comme l’autre société de télécommunications basée au Burkina Faso. Dans le cadre de la BRVM (Bourse régionale des valeurs mobilières), ces entités ont publié leurs résultats du 1er semestre 2016.
Tenez, la Sonatel enregistre une baisse de 2.1 pour cent pour un résultat net de 110 Mds FCFA avec un chiffre d’affaires en hausse de 2,1% à 439 Mds FCFA.
L’an passé, « ce résultat net était de 112 milliards de Fcfa, soit une hausse de 15% par rapport à juin 2014. »
Cause principale de cette baisse, Orange-Guinée qui évolue selon Sonatel dans un « Environnement économique, réglementaire et fiscal particulièrement difficile en Guinée générant des effets déflateurs sur l’évolution des résultats financiers du groupe. »
Lire ici l’intégralité du document des Résultats 2016
Il est alors loisible de comprendre toutes les causes profondes du « réajustement » des tarifs internet par exemple, opéré de manière « illégale » par Orange-Guinée il y a quelques semaines. il a fallu la grosse colère des clients et une véritable campagne de dénonciation pour que l’ARPT, l’autorité de régulation, daigne sortir du bois pour rappeler cette société à l’ordre.
Ce, en intimant une communication, 30 jours avant l’entrée en vigueur de nouveaux « tarifs » – comme dit la législation en la matière ».
Sans pour autant annoncer des pénalités, l’ARPT a accepté que les nouveaux et anciens tarifs internet « cohabitent ». Contrairement à l’esprit de la loi. Une ong de défense de consommateurs a noté d’ailleurs « une complicité » avec le régulateur, l’ARPT.
A Orange-Guinée, on a évoque l’achat d’équipements performants pour rendre la communication fluide, ces derniers temps. Mais le besoin de renflouer les caisses afin de présenter un meilleur tableau de résultats pour le second semestre de 2016, et être félicité par le groupe, n’est pas loin. Tout cela, sur le dos de pauvres clients guinéens qui tirent déjà le diable par ses testicules. Excusez du peu !
Des sources, bien informées dans le secteur de la téléphonie mobile, annonçaient à GuinéeTime leur « crainte » de limogeage du directeur général d’Orange-Guinée, Eric Bouquillon, au regard de la forte campagne de dénonciation des usagers de son réseau, avec tout l’effet négatif sur l’image de l’entreprise. Tout ceci, à cause d’un « déficit de communication ».
Pire, à propos de la Sonatel, à Dakar, les actionnaires « sont déjà suffisamment stressés par la mauvaise presse dont la société fait l’objet depuis plus d’un an au Sénégal », écrit notre confrère de Okibata.com.
« Entre les accusations d’attitude colonialiste et de surenchère des prix sur un réseau instable par les consommateurs et les menaces ou amende du régulateur, l’on craint régulièrement que cela se ressente sur sa base client et ses revenus » poursuit-il.