Guinée-Conakry : L’importation d’engins roulants dans notre pays va connaître un profond changement, dans tous les sens du mot, à partir du 8 septembre 2016, date indiquée pour l’entrée en vigueur du décret portant « interdiction d’importation de véhicules usagés de plus de huit (ans) », a-t-on appris de plusieurs sources.
Après la date du 8 septembre 2016, selon plusieurs sources dans ce petit monde d’affaires, certains types d’engins ne seront plus débarqués au port de Conakry ! Le secteur de l’importation d’engins roulants, de l’Etranger jusqu’à Conakry, semblent informés. Et les réseaux s’informent. Guinéens et tous ceux qui embarquent vers le port autonome de Conakry, sont concernés.
Un Guinéen qui a embarque depuis la Belgique a d’ailleurs été mis au parfum des « restrictions » d’importations par sa compagnie de transport maritime.
« Aujourd’hui, la marine marchande- de la Guinée, ndlr- nous confirme que si nous avons ci-dessous des unités à bord, ils ne peuvent pas assurer que nous serons autorisés à décharger ces unités après le 8 septembre 2016 » écrit-on à ce compatriote qui importe vers Conakry plusieurs catégories d’engins roulants.
Ces « unités » dont fait cas ce transporteur européen sont en réalité « des motos d’occasion âgées de plus de 3 ans; des véhicules d’occasions sous 3500 KGS et âgés de plus de 8 ans ; les véhicules d’occasion de plus de 3500 KGS et plus de 12 ans et les Tracteur d’occasion et de la machinerie lourde de l’usine âgées de plus de 14 ans ».
Ce transporteur européen est clair : « Donc jusqu’à nouvel ordre, nous devons agir conformément au décret. Nous devons mentionner l’année de tous les véhicules sur notre manifeste ».
Au ministre des Transports où GuinéeTime s’est rendu ce matin, les sources confirment. Et poursuivent.
En janvier 2016, un décret du président Alpha Condé a été publié, « portant interdiction en République de Guinée des véhicules usagés de plus huit (8) ans » et « les véhicules avec direction à droite« .
Pour la mise en oeuvre de ce décret, les ministères concernés, à savoir les Transports et le Budget, ont fait un « Arrêté conjoint » pour l’application du précédent décret.
Les conditions imposées désormais à toute importation de véhicule usagé sont les suivantes : « Etre en bon état physique et technique, avoir au plus trois ans pour les cyclomoteurs et motocycles, huit ans pour les véhicules dont le poids total à charge (PTAC) est inférieur ou égal à 3500 kg; douze ans pour les véhicules dont le PTAC est supérieur à 3500 kgs et quatorze ans pour les tracteurs agricoles et engins de travaux publics ».
L’arrêté conjoint de ces deux ministères note que « Tout importateur de véhicules usagers est tenu de présenter aux services des douanes et à l’Administration chargée de l’immatriculation les documents justifiant le respect des conditions indiquées« .
Au ministère des Transports, on indique qu’en « amont », c’est-à-dire au lieu d’embarquement, à partir du 8 septembre, les véhicules ne remplissant pas les conditions citées plus haut ne doivent être embarquées.
« Il y aura des services techniques au port de Conakry pour vérifier tout ça. Aucun véhicule ou engin qui ne remplit pas ces conditions ne pourra être débarqué » du bateau.
Un second arrêté conjoint indique que « l’importation de véhicules avec direction à droite est interdite » et intime aux propriétaires un délai de trois, à partir du 8 juin, « pour transférer à gauche le volant de leur véhicule« .
Des questions
Un importateur de véhicules, basé en Allemagne, pense que cette mesure prise par la Guinée aura des conséquences. A l’en croire, des véhicules moins âgés peuvent être chers, bref au delà de la bourse du guinéen moyen. Sans compter que le transport et autres de frais de dédouanement ont connu une hausse, ces derniers temps.
La Guinée est l’un des rares pays où il n’existe pas de ou des Centres de visite technique automobiles. Sivita qui aurait la main mise sur ce secteur n’a pas encore ouvert, ne serait-ce qu’un atelier en Guinée.
Dossier à suivre…