Les discussions au palais du peule ont atteint le coeur du mal guinéen ce vendredi. Les leaders politiques (Jean Marie Doré de l’UPG, Sidya Touré de l’UFR, Soriba Sorel Camara de l’UDG, Saliou Bella Diallo de Afia et Lansana Kouyaté du PEDN), au sortir des débats qui ont duré plusieurs heures, ont livré leurs sentiments.
Jean Marie Doré, Président de l’UPG, centriste : « Nous avons longuement discuté ce vendredi. Mais rien n’est encore été arrêté comme conclusion. Ce sont des sujets importants qui sont entrain d’être discutés et qui engagent l’avenir de toute la nation. Donc, ce n’est pas seulement une question d’élection. C’est l’avenir immédiat et lointain de la Guinée qui est question. Donc, il faut d’examiner avec tout le sérieux qu’il faut. J’avoue que les hommes politiques sont déjà optimistes quant à la réussite du présent dialogue. »
Soriba Sorel Camara de l’UDG, membre de la mouvance présidentielle : « L’avancée est significative et tous les thèmes ont été presque débattus aujourd’hui. Ce sont les recommandations qui restent maintenant et nous nous retrouverons le dimanche. La journée de demain (ndlr samedi) est donnée aux différentes parties de consulter leurs militants pour avoir l’avis ceux-ci. Parce que la politique est complexe. Face à certaines questions stratégiques, il faut nécessairement l’avis des militants avant toute prise de décision. Comme je l’ai dit à l’entame, l’avancée est positive tant sur le plan des guinéens de l’extérieur, sur le fonctionnement ainsi que sur le problème de l’opérateur Waymark. »
Sidya Touré, président de l’UFR, membre du Collectif des partis politiques pour la finalisation de la transition: « Nous avons mis deux années pour arriver où on est, c’est-à-dire avoir un véritable dialogue structuré. Malheureusement, cela nous a pris beaucoup de marches, beaucoup de pertes en vies humaines. Vous comprendrez en ce moment l’utilité de ces discussions. On continue donc de discuter dans l’intérêt de la paix dans notre pays, mais également dans l’intérêt de la démocratie. Parce que c’est au bout d’une élection apaisée que la paix pourra être préservée. Donc, nous n’avons de conclusions aujourd’hui et les discussions continuent. Les partis politiques se concerteront ce samedi avec leurs bases et nous nous retrouverons ici le dimanche à 10 heures. »
Saliou Bella, président de AFIA, membre de la mouvance présidentielle :
« Le dialogue avance, il y a des acquis et je vous annonce que la mouvance a fait des concessions importantes. La mouvance est d’accord que les guinéens de l’Etranger votent aux élections législatives. Cela grâce à sa bonne disponibilité et aux soucis pour assurer la promotion de l’unité de la Guinée et de tous les guinéens ainsi que l’instauration d’une paix durable. Donc, la mouvance va jusqu’à proposer une institution de veille pour surveiller la sécurisation des élections. Elle salue la bienveillance de l’opposition qui avance, qui comprend et qui est d’accord que la paix et l’unité sont des acquis permanents pour une bonne avancée des choses pour nous tous. Nous saluons franchement la compréhension et la disponibilité de l’opposition et nous comprenons tous les soucis qu’elle se fait pour que les accords soient assurés afin qu’au sortir de ce dialogue, qu’une paix durable puisse être assurée. Donc, c’est l’optimisme qui s’affiche, c’est la compréhension mutuelle qui est là, c’est l’acceptation de l’autre qui vraiment bien comprise et le dialogue évolue favorablement dans sa dynamique qui lui est propre. Et rassurez-vous que l’optimisme est permis et que toutes les solutions seront trouvées. »
Lansana Kouyaté, président du PE.D.N, membre de l’ADP : « Nous sommes rentrés au cœur des vraies questions. Parce que nous avons discuté aujourd’hui (ndlr, vendredi 07 juin) des sujets très importants tels que le choix de l’opérateur, la question relative au fichier électoral et le vote de nos compatriotes de l’étranger. Sur le vote des Guinéens de l’Etranger, j’avoue des avancées significatives sont obtenues à ce niveau. C’est la question de l’opérateur et celle du fichier qui restent maintenant non terminée. Le fonctionnement de la commission électorale nationale indépendante (CENI) a été largement débattu et tout est convenu que cette institution ne marche pas bien. A ce niveau, il y a eu des propositions pour améliorer son fonctionnement et j’ai l’optimisme de ma volonté mais toujours le pessimisme de la réalité ambiante est aussi là.»
IN MEDIAGUINEE
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