Les avocats de Ibrahiima sory Touré ( IST) et Issiaga Bangoura arrêtés dans l’affaire BSGR, il y a quelques mois, ont dénoncé des conditions de détention peu enviables infligées à leurs clients par les autorités guinéennes à la prison centrale de Conakry.
Ces deux présumés coupables sont accusés de ‘’ corruption passive’’. Pour les avocats « Messieurs Ibrahima Sory Touré( IST) et Issiaga Bangoura sont tous deux incarcérés sans motifs légitimes, sans fondement.» Ils l’ont fait savoir ce vendredi 07 juin 2013 lors d’une conférence de presse à la maison des journalistes.
« Je puis vous dire que la détention de Messieurs Bangoura et Touré ne diffère à rien de celle du commun des détenus guinéens à la maison centrale, nous ignorons dans quelles conditions ils passent la nuit » a expliqué Maître Dinah Sampil, Bâtonnier de l’Ordre des avocats.
Les avocats accusent les autorités guinéennes d’incarcérer leurs clients sans aucune pièce d’inculpation. « Cette procédure ressemble à une mascarade, nos clients sont pris en otage. Parce que nous n’avons pas vu une seule pièce qui permettrait de montrer que les chefs d’inculpation auxquels ces deux hommes sont soumis soient valables » a déclaré Eddy Arnecton, avocat.
« La Guinée a ratifié des règles minimales des Nations Unis pour le traitement des prisonniers. Mais les conditions d’hygiène ne sont pas respectées. Et Issiaga Bangoura a une maladie très grave qui nécessite un traitement approprié », renchérit de son côté l’avocate Rachel Lindon.
Les avocats de ces deux présumés coupables accusent la Guinée de n’avoir pas respecté la décision de la cour pénale de la CEDEAO. Le droit de la défense n’est pas respectée et même le Code de la procédure pénale guinéen.
Dans ce dossier, on assiste à la violation des droits de l’homme et des textes internationaux, en croire le collège des avocats de ces employés de la société BSGR. Car selon eux, lorsqu’on place quelqu’un sous détention, on doit lui soumettre des pièces auxquelles qui fondent cette accusation.
Ces avocats attendent dans les jours à venir la libération provisoire de leurs clients. Au cas échéant, ils se réservent le droit de porter plainte contre la Guinée au niveau de la CEDEAO pour « violations des droits de l’Homme » à l’encontre de leurs clients.
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