Les activités du « Mois de l’Enfant » se poursuivent en Guinée et à travers le monde. Hier mardi, la préfecture de Coyah a abrité la cérémonie de lancement des activités de ce mois sous le thème « Eliminer les pratiques sociales et culturelles affectant les enfants : notre responsabilité. »
Cette rencontre présidée par la première Dame de la République, Hadja Djènè Condé, a connu la présence de plusieurs cadres du département de la promotion féminine et de l’enfance et des cadres préfectoraux.
‘’La mutilation génitale féminine, l’excision, la mal nutrition, les enfants en conflit avec la loi, la traite des enfants’’ sont entre autres des maux dont les enfants sont victimes à travers le monde et en Afrique. Dans les différents discours qui ont marqué cet événement, chacun a condamné ces pratiques néfastes.
A cette occasion, les députés des enfants à travers Louhti Haba, ont dénoncé ces maux dont ils sont victimes et fait des plaidoyers pour l’amélioration de leurs conditions de vies. Ce, tout en lançant un appel auprès des autorités du pays afin de se mobiliser pour leur protection par le respect de leurs droits.
« La Guinée a ratifié toutes les conventions relatives à la protection des enfants » affirme le porte parole des enfants. Il a interpellé les autorités et les parents quant à l’implication des enfants dans le processus électoral. Car dit-il, ils ne sont ni électeurs, ni éligibles.
« Nous ne voulons pas être utilisés comme un moyen pour les acteurs politiques afin d’aboutir à leur fin. Nous voulons vivre dans une société où il y a la paix, la sécurité et l’harmonie pour nous permettre de jouir pleinement de nos droits’’ poursuit-il.
La représentante de l’UNICEF, Mme Frederick a, dans son discours, déploré les différentes formes de pratiques néfastes à l’endroit des enfants, affectent leur santé.
« La Guinée est le pays de l’Afrique de l’ouest qui a la prévalence des mutilations génitales féminines (MGF) la plus élevée de l’Afrique de l’Ouest’’ a-t-elle reconnu. Une maladie selon elle, qui a des conséquences sur la santé mentale et physique des jeunes filles et des enfants. Mme Frederick cite pour preuves des maladies, des fissures obstétricales enregistrées aujourd’hui dans les structures sanitaires à travers le monde et en Afrique. Elle invite par conséquent la Guinée à bannir l’excision et la mutilation génitale féminine.
« Depuis en 1990, après la ratification de la Convention de droits de l’enfant, le gouvernement guinéen consacre chaque année le mois de juin à la cause des enfants. Les récentes statistiques renseignent sur les cas présents : mariage précoce 70%, mutilation génitale féminine 96%. Face à ce phénomène, des campagnes de sensibilisation ont été faites dans les quatre régions naturelles afin de les bannir. Ces pratiques néfastes empêchent le développement durable de nos enfants. Il nous revient don c de faire de ce phénomène un problème sociétale », place le Ministre d’Etat à la promotion féminine et de l’enfance, Hadja Djaka Diakité.
Elle interpelle par la même occasion les acteurs politiques, la société civile, les parents à assumer leur responsabilité, à donner aux enfants une éducation, l’amour du prochain et la culture de la paix.
Après avoir écouté tous les discours, Hadja Djénè Condé, première Dame de la République, a mis l’accent sur les pratiques néfastes (mutilation géniale, l’excision) qui empêchent le développement des enfants.
Selon elle, ces pratiques ne sont écrites dans aucun document – religieux, ndlr-. Ce sont des pratiques ancrées dans nos cultures depuis la nuit de temps dont il faut bannir. Ces pratiques, continue- t-elle, sont sources de beaucoup de maux dont souffrent les femmes guinéennes.{jcomments on}