Ma position est ferme. La désignation des races humaines par des couleurs relève de la discrimination. En effet, le Créateur (qu’on croit en Dieu non) a créé les races humaines de sorte qu’il n’existe en réalité pas de couleur absolue.
Le Noir n’est en réalité pas noir, le Blanc n’est pas blanc du tout, le Jaune n’a jamais été jaune et je ne vois rien au Rouge qui soit rouge.
D’où est donc venue l’idée de désigner les races par des couleurs, si ce n’est cette volonté atavique de certaines personnes qui prétendent écrire l’histoire de l’humanité, de perpétuer des complexes ?
Pour ma part, je milite depuis des années, à travers mes écrits et mes conférences pour deux choses : l’autoresponsabilité de l’Africain (ce n’est pas l’objet de cet écrit, mais l’autoresponsabilité signifie en deux mots balayer d’abord devant sa porte avant d’aller accuser les autres de malpropreté) et la suppression de la notion de couleur pour désigner les races humaines. Je milite pour que les races humaines soient désignées ainsi :
-Un homme noir peut être désigné par l’expression « de type subsaharien »
-Un homme noir malgache, cap-verdien, mauricien, ou guadeloupéen, etc. peut être désigné par l’expression « de type malgache »
-Un homme blanc arabe, peul ou touareg peut être désigné par l’expression « de type maghrébin »
-Un homme blanc du bloc occidental peut être désigné par l’expression « de type européen »
-Un homme de l’ancien bloc de l’Est (russe, géorgien…) peut être désigné par l’expression « de type caucasien »
-Un homme jaune peut être désigné par l’expression « de type asiatique »
-Un homme rouge peut être désigné par l’expression «de type indien » ou « de type sud-américain »
Ces propositions prétentieuses comme elles peuvent paraître, n’ont cependant pas la prétention de provenir d’une science infuse. L’idée peut donc être améliorée par des propositions constructives. L’objectif est simple : amener l’humanité à désigner les races autrement que par des couleurs qui non seulement sont fausses, mais peuvent contenir (si elles ne le sont déjà) des germes de mépris et de discrimination.
Petite remarque au passage : je n’aime pas le terme « nègre » et tout ce qui s’y rapporte (exemple : traite négrière alors qu’il était plus simple et d’ailleurs plus expressif de parler de traite des Africains). Pourquoi est-ce seulement la race « noire » qui a un diminutif aussi péjoratif ?
André Silver Konan
Journaliste-écrivain