Conakry-Guinée : Le préfet de Coyah, Ibrahima Barboza Soumah, gravement blessé par des inconnus en sa résidence officielle dans la nuit dernière, est sous soins intensifs dans une clinique de Conakry.
Au moment où nous mettions cette dépêche en ligne, le préfet de Coyah blessé à la mâchoire, la tête, à une épaule et aux pieds, est dans les mains de médecins qui ont vidé « tout le monde » de la salle, a-t-on appris de sources proches de la famille.
Jusq’à 8 heures, « les médecins spécialistes » de la Clinique Pasteur de Conakry étaient attendus. Ceux qui ont passé la nuit dans cet établissement hospitalier ont débuté les soins, mais demandé à la famille la patience.
Gisant dans son sang, et des « valises renversées » sur lui, le préfet Barboza a été pris par sa famille pour l’hôpital de Coyah d’où les premiers soins lui ont été administrés. C’est de là qu’on l’a conduit au CHU Ignace Deen.
Par « manque de places », rapporte une proche de la famille, celui qui incarne l’Autorité à Coyah a par la suite conduit à la clinique Pasteur de Conakry.
« On est en mission »
Selon une source contactée très tôt ce matin par GuinéeTime, les assaillants ont fait iruption entre 1h du matin et 2 heures à la résidence du préfet de Coyah qui, seul, occupe la case de ladite résidence. La famille, quant à elle, se retrouve dans la grande maison.
Ne disposant que d’un seul seul agent pour sa protection, le préfet de Coyah a été vite attaqué puisque son garde du corps a été le premier ligoté.
Nez à nez avec les inconnus, armés, le préfet de Coyah a demandé « Ne me tuez pas ! Prenez tout ce que voulez ». C’est ainsi qu’une somme de 45 millions gnf, l’écran tv et autres objets ont été récupéré d’abord.
M.Barboza, a voulu « négocier » avec les assaillants avant que ces derniers ne l’attaquent physiquement.
« Il nous a confié qu’on lui a dit qu’ils sont en mission pour le tuer. Il a demandé pardon et dit de tout prendre » confie cette proche du prefet de Coyah.
Mais le préfet de Coyah a été copieusement battu. Bilan : mâchoire cassée, l’épaule cassée et en sang, comme la tête et des pieds qui portent des plaies.
« Dans son sang, il s’est évanoui et les bandis lui ont mis des valises sur lui ».
Le militaire attaché, après le départ des inconnus, est sorti pour cogner la porte du chauffeur du préfet ainsi que celle du bâtiment du reste de la famille. Et il a été aussi détaché.
Durant le parcours de Coyah à Conakry, en dépit de ses blessures, le préfet a tenté de relater la scène à sa famille.