
Conakry, Guinée : comme nous vous annoncions, nous vous livrons la version du prefet de Siguiri qui confitme nos informations precedemment publiees. La grève de huit jours environs qui a sécoué la société aurifère de Guinée (SAG) à Siguiri est due à un « problème de communication », a confié à notre rédaction le préfet de Siguiri, Ibrahima Kalil Keita.
« La SAG doit être en bonne collaboration avec le syndicat des travailleurs. La SAG a manqué de communication et le syndicat en a abusé. C’est un manque de communication » qui est à la base des revendications syndicales, explique le préfet de Siguiri.
« Le problème est survenu lorsque la direction générale de la SAG a décidé de calculer unilatéralement les bonus de l’année alors qu’elle a l’habitude de le faire avec le syndicat. C’est ce qui énervé le collège syndical qui, avec les sages, ont demandé le départ du directeur général qui à leurs yeux ne les considèrent pas » poursuit l’ancien vice-président de la CENI.
Il y a juste quelques jours qu’un accord a été trouvé entre les deux camps.
« On a essayé de séparer la revendication salariale de celle réclamant le départ du DG de la SAG, ça n’avait pas de lien. Le syndicat après les discussions a accepté le bonus payé par la SAG. En contrepartie, les sages ont fait doléance qu’aucune poursuite ne soit engagée après la grève. Et que les huit jours de grève soient payés. Ce que la direction de la SAG a accepté » éclaire le préfet de Siguiri.
« Avant, ils attendaient jeudi -29 décembre dernier,ndlr- pour chasser le directeur général de la SAG. Mais cela a été abandonné par les sages le syndicat » revèle-t-il.
S’agissant de l’implication des sages de Siguiri dans la résolution d’un problème salarial, le préfet Keita soutient que ces derniers ont des enfants embauchés au sein de la société.
« La sous-préfecture de Kintinian souffre avec la société. La route menant au Bouré est plein de poussière, le reboisement n’est pas satisfaisant, le sol est très dégradé. Les gens de Kintinian vivent mal. Les revendications des sages sont légitimes. J’ai pitié de Kintinian » déplore le préfet de Siguiri.