Carrefour Ratoma à une heure de pointe, il y a quelques jours, un chauffeur de taxi est violemment sorti de sa voiture par quatre agents de la CMIS, des anti-gangs qui le rouent de coups de bâtons.
La scène n’est pas surréaliste. Loin s’en faut. Elle est bien connue en Guinée. Quand les agents des forces de l’ordre sont incapables d’appliquer les textes de lois, ils s’en prennent violemment aux chauffeurs qui violent le code de la route.
A Ratoma, ce chauffeur de taxi qui n’a pas voulu se mettre sur le capot de sa voiture pour être frappé, alors il a reçu des coups de bâtons, de la part de ces policiers.
Il y a quelques semaines que les agents de la CMIS ( Compagnie mobile d’intervention et de sécurité) sont mis sur les axes routiers de Conakry, en renfort des agents de la routière.
Moins formés au boulot de la régulation routière, ces agents de la police usent de leurs muscles, puisque plus enclins à des interventions de maintien d’ordre !
Le directeur adjoint de la sécurité routière à Conakry, n’est » pas au courant » de cette façon de faire de nos policiers.
» Frapper un chauffeur, un usager de la route est anti-démocratique…Même frapper le capot du véhicule n’est pas normal. Ce sont des actes dépassés » reconnait le Lt-Colonel Zakaria Camara de la Police routière. Chose bizarre qui puisse paraître, le directeur adjoint de la routière attend des » plaintes » des victimes de ces policiers.
» Il y a des agents qui abusent de certains usagers en donnant des contraventions illégales. Quand les plaignants viennent avec cela, on signifie clairement à nos agents qu’il sont hors-la loi et disons que ce n’est pas notre rôle d’abuser des citoyens » se défend-il.
Laloi guinéenne n’ordonne à aucun policier de violenter un usager de la route qui enfreint aux règles et principes du code de la route. Cette violation flagrante des droits humains tend à se généraliser. Spectaculaire, cette mesure est aussi liberticide.
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