Conakry, Guinée : Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Yéro Baldé, présentant le rapport préliminaire du recensement à la biométrie des étudiants du pays, regrette l’absence de tout système de contrôle de ces institutions par les pouvoirs publics.
« Chaque année, l’État dépense des milliards dans les universités sans savoir avec exactitude combien d’étudiants bénéficient de formation. Le constat est qu’il n’y avait pas, jusqu’à maintenant, un contrôle ni aucun suivi » regrette le ministre Abdoulaye Yéro Baldé, ministre de L’enseignement supérieur.
Les résultats provisoires qui émanent du recensement biométrique des étudiants dans les instituts et universités privés sont l’expression d’une magouille organisée et à grande échelle
« Sur un total de 85.585 étudiants théoriquement inscrits dans les IES publiques et privées pour la zone de Conakry, seuls 38.647 ont été effectivement recensés ; soit un écart de 46.938. Outre cet état de fait, le travail des agents recenseurs a également permis de détecter 745 PV non existants, 86 PV sous un autre nom, 2 cas de doublon, 2 cas d’anomalies et 71 cas de faux diplômes. »
«Grâce à la biométrie, assure le ministre Baldé, l’État va pouvoir faire des économies et favoriser la réorientation de ces fonds vers la construction d’infrastructures et l’équipement de nos universités publics mais aussi de nos enseignants. Cela pourrait également passer par l’instauration d’un système d’accès automatisé dans les universités».
Dans l’opinion, les responsabilités doivent être situées si ces fraudes sont avérées au niveau de ces universités publiques et privées de Conakry. Le gouvernement ne doit pas, en croire des citoyens, se limiter au seul recensement et livrer les résultats.