Un responsable du PNR ( parti national pour le renouveau), Souleymane Bah » Fischer », a appelé le Premier ministre Mohamed Said Fofana à la démission, conformément à la Constitution, dit-il, puisque » on ne voit pas » ce dernier » depuis le début de ces problèmes ». Un autre débat.
Contrairement aux précédents premiers ministres guinéens qui n’avaient pas une protection vis-à-vis de la Constitution, le poste de Mohamed Said Fofana, l’actuel chef du gouvernement, est bien constitutionnel. Ses prérogatives sont bien prévues par des articles de cette loi. Ce qui devrait l’engager, contrairement à ses prédécesseurs, dans le débat national dans sa globalité.
» Le Premier ministre est responsable de la promotion du dialogue social et veille à l’application des accords avec les partenaires sociaux et les partis politiques », lit-on dans l’Article 58 de notre Constitution. Y a -t-il eu un accord politique en Guinée, depuis sa prise de fonction avec la classe politique?
« Depuis le début de tous ces problèmes, on ne voit pas le Premier ministre…Il n’a mis en place aucune plateforme, aucune initiative pour engager un dialogue avec les partis politiques. Conformément à la constitution guinéenne, c’est le lieu de vous dire qu’il a failli à sa mission » accuse Bah Souleymane.
Dans les faits, l’acte majeur que le locataire de la Primature aura joué, dans cette impasse politique, est sa visite » au nom du Président de la République » chez le leader de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo, le week end dernier. Fofana était allé présenter les condoléances à proposde la mort d’un militant de ce parti d’opposition.
Même si cette visite a tourné au vinaigre face au refus du chef de file de l’opposition de faire libérer la route menant à la famille du disparu, force est de constater que les tensions ou les nerfs e sont remis au réfrigérateur.
Par manque d’une bonne communication, les actions que le Mohamed Said Fofana aurait posé, dans » la promotion social » sont méconnues du grand public.
De là à demander publiquement son départ, en ces temps de crise politique, n’accentuerait-il pas le rythme de blocages ?