BEYROUTH — La communauté internationale s’est rangée vendredi derrière les États-Unis, après qu’ils eurent lancé environ 60 missiles sur la Syrie en représailles à l’emploi d’armes chimiques contre des civils de ce pays.
La Russie a toutefois estimé que ces frappes représentent une «agression» et elle a décidé de suspendre sa collaboration avec les États-Unis dans le ciel de la Syrie.
Quelque 60 missiles Tomahawk ont été tirés à partir depuis de navires de guerre en Méditerranée en direction de la base aérienne de Shayrat, au sud-est de Homs, d’où avaient décollé les avions qui ont mené l’attaque chimique.
Les États-Unis affirment que la base et ses infrastructures ont été lourdement endommagées. Moscou prétend, en revanche, que moins de la moitié des missiles ont touché la cible, que les deux pistes de la base sont intactes, et que seulement six avions de chasse ont été détruits.
Sept personnes auraient été tuées et neuf autres blessées, selon l’armée syrienne. L’Observatoire syrien des droits de la personne, à Londres, évoque également un bilan de sept morts, dont un général et trois soldats.
Vendredi, la Russie a qualifié les frappes d’agression contre un État souverain qui viole les lois internationales. Moscou a ensuite annoncé qu’elle aidera la Syrie à renforcer ses défenses antiaériennes.
L’Arabie saoudite et la Turquie, qui appuient l’opposition syrienne, ont applaudi la frappe américaine. Riyad a estimé qu’il s’agissait d’une «décision courageuse» de la part de M. Trump. Le Royaume-Uni, la France, l’Italie, l’Allemagne, le Japon, l’Australie, le Danemark et Israël se sont également rangés derrière les États-Unis.
Washington avait informé la Russie, l’OTAN et ses alliés dans la région avant de lancer ses missiles.
Le Canada avait précédemment condamné l’attaque chimique et indiqué qu’il appuyait tous les efforts pour «faire cesser ces atrocités», mais le premier ministre Justin Trudeau n’a pas encore précisément commenté la frappe américaine.
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