Tony Blair a annoncé lundi qu’il revenait en politique pour combattre le Brexit.
L’ancien Premier ministre britannique Tony Blair a annoncé lundi sa décision de replonger dans l’arène politique et de se « salir les mains » pour combattre le Brexit, dans un entretien au quotidien Daily Mirror. Blair, à la tête du parti travailliste de 1994 à 2007, n’entend cependant pas briguer un siège de député lors des prochaines élections législatives du 8 juin, ni repartir à la conquête du Labour, a-t-il précisé. « Ce Brexit m’a directement motivé pour être plus impliqué dans la politique », explique Tony Blair, 63 ans, Premier ministre de 1997 à 2007: « Il faut se salir les mains, et je vais le faire ».
« Je sais que dès que je vais mettre la tête dehors, je vais me prendre un flot de critiques, mais cela me tient vraiment à coeur », a-t-il insisté: « Je ne veux pas me retrouver dans la situation où je n’aurais rien dit dans ce moment historique, car cela signifierait que je n’ai rien à faire de ce pays. Et ce n’est pas le cas ».
« Je ne suis pas certain que je puisse initier un mouvement politique »
« Je ne suis pas certain que je puisse initier un mouvement politique, mais je pense qu’il y a un ensemble d’idées que beaucoup de gens soutiendraient », a ajouté l’ancien Premier ministre, en précisant cependant ne pas vouloir aller à l’encontre du vote des Britanniques en faveur du Brexit.
Inquiet face à un Brexit rêvé qui pourrait se révéler un cauchemar, M. Blair craint en fait un « Hard Brexit » qui serait dévastateur pour les Britanniques: « Il y a une partie du parti conservateur (de la Première ministre Theresa May) qui est déterminée à parvenir à ce Brexit, quel qu’en soit le coût » à l’issue des deux années de négociations qui viennent de débuter entre Londres et l’Union européenne. « Le marché unique européen, c’était la Ligue des champions en matière commerciale. Un accord commercial (entre le Royaume-Uni et l’UE), ce serait comme la deuxième division. Nous nous reléguons nous-mêmes », avertit Tony Blair.
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