Le redéploiement des effectifs des cinq (5) composantes (défense, sécurité, douane, environnement et justice) sur lesquelles porte la réforme vers l’intérieur du pays, le renforcement des capacités opérationnelles des personnels à travers la formation, l’équipement ainsi que le développement de synergies entre les différents acteurs, la construction et la rénovation des infrastructures de ces services, la modernisation des équipements, telles sont quelques recommandations des participants de l’atelier régional de Labé, dans le cadre des consultations nationales pour la définition de la Politique nationale de défense et de sécurité (PNDS) en Guinée.
Les participants n’ont pas ignoré d’insister sur la participation des forces de défenses dans le développement socio-économique du pays, à travers ses structures de génie route, bâtiment et agricole. Ils interpellent également l’Etat àmatérialiser les frontières terrestres et maritimes de la Guinée.
La question de Réforme du secteur de la sécurité (RSS) a toute son importance aux yeux des autorités régionales de Boké. Dans son discours à l’ouverture des travaux de l’atelier, ledirecteur de cabinet de la région administrative de Boké, Samba F. Barry, n’a pas manqué de le souligner, avant d’exhorter les animateurs et les participants à traiter cette question avec plus de responsabilité. Ainsi, durant 3 jours, des thématiques liées à la RSS en Guinée (politique sectorielle de la défense, de la douane, de la sécurité, de la justice et de l’environnement) ont été débattues.
A Mamou, c’est le Commandant du Bataillon Autonome, Colonel Alpha Oumar Barry, qui a exposé sur le comité sectoriel de la défense en y montrant les défis et les faiblesses du secteur, suivi par ces homologues des quatre (4) autres comités sectoriels (la police, la douane, la justice et l’environnement). Des groupes de travail se sont penchés sur des thèmes, notamment le processus de reforme du secteur de la sécurité (RSS) en Guinée et lesgénéralités sur la Politique nationale de défense et de sécurité (PNDS). Outre les échanges surleurs expériences sur la problématique de la sécurité à Mamou, en particulier, les participants se sont également penchés sur le cas général de la Guinée. Ce, tout en examinant les avis despopulations au niveau de la région administrative de Mamou dans le cadre des consultations nationales en cours.
Depuis le 8 octobre, des experts de la Commission technique de suivi (CTS) de la réforme du secteur de la sécurité (RSS) sont à Boké, Kindia, Mamou et Labé pour une semaine, dans le souci du Gouvernement et de ses partenaires techniques et financiers d’impliquer les populations dans la définition de la Politique nationale de défense et de sécurité. L’on se rappel que depuis 2010, la CEDEAO, l’Union européenne, le Système des Nations Unies(PNUD), les USA, etc. appuis la Guinée dans sa dynamique de réformer son secteur de la sécurité.
Ainsi, la définition de la PNDS est une des étapes clés du processus RSS, devant prendre en compte les préoccupations des citoyens guinéens sur leur sécurité et celui de leurs biens.Justement, le gouvernement guinéen et ses partenaires n’entendent pas présenter aux Guinéens une PNDS pour eux qui ne prend, malheureusement, pas en compte leurs préoccupations. Pour cela, ils se montrent confiants au slogan, la sécurité est l’affaire de tous.Si cela est, chacun doit apporter son grain de sel à la recherche d’une meilleure sécurité.