Le haut commandement de la gendarmerie nationale a procédé lundi 30 décembre au lancement officiel du fichier d’identification criminelle. Ce fichier permet de répertorier tous les malfrats arrêtés et les récidivistes se trouvant dans les prisons guinéennes. Cette initiative vise à faciliter la tache aux agents de la police judiciaire dans la traque des malfrats et récidivistes.
Cette opération devra s’étendre sur toute l’étendue du territoire national. « Il s’agit de prendre la photo, les empruntes digitales, les signes particuliers tels que les tatouages, la filiation » a indiqué l’adjudant Idrissa N’dieng au PM3 à l’entame de son discours. Pour le procureur général près de la cour d’appel de Conakry, William Fernadez, la gendarmerie doit tout faire pour que cette initiative soit mise en exergue dans l’enquête judiciaire. Car selon lui, les juges pendant le procès, ont du mal à reconnaitre que le malfrat qui est à la barre est un récidiviste ou pas. Avant, les agents de la police judiciaire ajoute t-il, travaillaient à vu d’œil sans aucune base de donnée. Il continue en disant que le plus souvent, les bandits changent d’identification.
C’est pour quoi, il a invité les inspecteurs de la police judiciaire d’éviter les jugements hasardeux. Il les invite à se baser désormais sur cette banque de données pour mieux faire leur travail. « C’est une première en Guinée. Cela marque un tournant décisif dans l’exercice de la fonction de la police judiciaire. Avec l’évolution de la technologie, il est évident qu’on s’adapte aux réalités du moment.» a indique le chef du haut commandement de la gendarmerie nationale, général Ibrahima Baldé. Il a par la même occasion invité les paramilitaires à contribuer à l’alimentation et la mise à jour normale de ce fichier.