vendredi, mai 3, 2024

Lèpre de Guinée : « Les zones enclavées regorgent de malades ne pouvant se soigner »

Fatoumata Sakho est docteur et coordinatrice du Programme national Lèpre de Guinée dans la zone couverte par la Fondation Raoul Follereau (les quatre  régions  administratives de Boké, Kindia, Faranah et Kankan, et la ville de Conakry). En duplex de Conakry le 22 janvier, elle répond à Jeune Afrique.

Jeune Afrique : quelle est la situation de la lèpre en Guinée ?

Fatoumata Sakho : la Guinée a éliminé la lèpre au niveau des 34 districts, avec un taux de prévalence à moins d’un cas pour 10 000 habitants selon l’OMS. Cependant à l’intérieur de certains districts, il existe des zones dénommées sous-préfectures qui  ont encore un taux de prévalence très élevé (plus d’un cas pour 10 000 habitants).

Nous avons donc recensé toutes les sous-préfectures qui se trouvent dans cette situation et, à partir du 23 février, nous allons nous rendre sur le terrain en compagnie du docteur Roch Christian Johnson, conseiller médical de la Fondation Raoul Follereau, pour répondre à toutes les questions.

Quels sont les nouveaux défis pour l’éradication de la maladie ?

Pour ne pas revenir à la case départ, nous devons détecter en priorité les nouveaux cas de contamination.

La majeure partie des nouveaux cas, qui ont été détectés dans ces zones difficiles d’accès car trop lointaines (mauvaises routes, îles…), sont de forme multi bacillaires (soit plus de cinq lésions nerveuses) et donc source potentielle de contagion.

Le recensement nous conduira également à nous demander si la maladie a réellement disparu des zones où aucun cas n’a été détecté.

Quelles sont les difficultés que vous rencontrez le plus souvent dans le dépistage et dans le traitement des lépreux en Guinée ?

C’est principalement l’accès à certaines zones enclavées. Elles regorgent de malades ne pouvant pas se rendre dans les structures. Au niveau du traitement, il y a une insuffisance de formation du personnel, des mutations intempestives et un vieillissement marqué du personnel formé. Enfin, nous manquons de moyens logistiques pour réaliser les visites, et la durée du traitement est encore trop longue.

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Propos recueillis par Laura Fortes

 Jeuneafrique.com

 

 

 

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