Le ministre des Droits de l’Homme et des Libertés publiques, Kalifa Gassama Diaby, a présenté il y a quelques heures en Guinée son » Plan d’action annuel » de 12 projets à réaliser courant 2014. Mais cet officiel du gouvernement reconnait que le budget alloué à son département est » dérisoire ».
C’est un exercice de grand oral auquel s’est lancé le ministre des Droits de l’Homme dans cette cérémonie de présentation de ce plan.
Les » Etats généraux des Droits de l’Homme » en Guinée, est le projet phare que Gassama Diaby a expliqué tout d’abord aux médias, ong de défense des droits humains etc..
» Vu l’histoire de notre pays, il est indispensable de réunir l’ensemble des acteurs afin qu’ils réfléchissent sur les différents aspects de la problématique des droits de l’Homme en Guinée » affirme M. Diaby. L’organisation des états généraux de son département devrait permettre, pousuit-il, à l’Etat, aux partenaires sociaux, syndicats, universités, experts internationaux, artistes etc…de regarder la société guinéenne dans ses tares.
Un mémorandum, à l’en croire, devrait en être sorti. Dans « quelques jours », cet évènement devait pouvoir être organisé à Conakry ou à l’intérieur du pays.
Le vaste chantier de la réconciliation nationale, jadis confié à un comité provisoire dirigé par des religieux, fait bonne figure dans le plan du département des Droits de l’Homme.
Pour Gassama Diaby, la Guinée s’est engagée à aller dans ce sens au près de la communauté internationale. » Rendre justice à toutes les personnes victimes d’abus » en Guinée, devrait être un des objectifs.
La « redynamisation » du processus de réconciliation nationale devrait aussi voir l’organisation d’un atelier national pour « discuter des voies et moyens » de relance de ce processus.
« La réconciliation que nous devons organiser doit nous guérir de nos passés sombres » justifie Diaby.
Le département en charge des Droits de l’Homme et Libertés a également pour projets d’introduire l’enseignement des droits humains dans le système éducatif, la création de « la semaine de la citoyenneté », l’adoption d’une loi sur la torture, l’assistance aux femmes et mineurs en conflit avec la loi, le monitoring du milieu carceral…
Ambitieux programme, réagit l’assistance. » Avez-vous les moyens de votre politique? Ou encore » Quel est le niveau de votre budget alloué par le CNT? Ces questions des journalistes ont poussé Gassama Diaby, ministre des Droits de l’homme de reconnaitre l’insuffisance de son budget par rapport au chantier.
» Nous n’avons pas de moyens…Nous avons un budget dérisoire par rapport au défi que nous comptons relever…Mais nous allons nous battre pour réaliser ces – 12- projets. Nous comptons aussi sur des partenaires étrangers » espère-t-il.