La crise sanitaire, celle du virus Ebola, à l’origine de près de 900 morts en Afrique de l’Ouest, était lundi au coeur des discussions, alors qu’un deuxième cas a été recensé à Lagos, au Nigeria.
Le président sierra-léonais Ernest Bai Koroma et son homologue libérienne Ellen Johnson Sirleaf ont renoncé à venir aux États-Unis. Des responsables de ces deux pays se sont réunis lundi à Washington, en marge du sommet, avec le président de la Guinée Alpha Condé et la ministre américaine de la Santé Sylvia Mathews Burwell pour examiner ensemble le type d’aide nécessaire pour apporter « une réponse efficace » à cette crise sanitaire. Des contrôles médicaux ont été mis en place à l’arrivée sur le sol américain pour les délégués venant de pays touchés par l’épidémie.
M. Obama n’a prévu aucune rencontre bilatérale, mais devrait participer directement aux travaux mardi et mercredi. Né d’une mère américaine et d’un père africain, le premier président noir des États-Unis est resté plutôt en retrait sur l’Afrique lors de son premier mandat, mais a donné une impulsion sur ce dossier depuis sa réélection avec en particulier une tournée à l’été 2013 (Sénégal, Afrique du Sud, Tanzanie). Interrogé sur son bilan, le président sud-africain Jacob Zuma a estimé qu’il « aurait pu faire plus » pour l’Afrique depuis son arrivée à la Maison-Blanche en 2009. Cependant, a-t-il tempéré, ses origines lui ont rendu la tâche difficile. « D’une certaine manière, cela ne l’a pas aidé, car beaucoup de gens le regardaient à travers ce prisme et cela l’a obligé à être très prudent », a-t-il estimé, jugeant que, dans ce contexte, « il s’en sortait bien ».
Lepoint