Le monde du spectacle et le pouvoir législatif ( Parlement) ne font pas bon ménage au palais du peuple de Conakry où les spectacles et événements de tout genre dérangent la quiétude des élus du peuple, a-t-on appris à la télévision nationale de Guinée ( RTG).
Salim Cissé, un des vice-présidents de l’Assemblée nationale, a dit haut ce que tout le monde murmure ! La série de spectacles culturels dans l’antre du palais du peuple de Conakry où est logée l’Assemblée nationale, depuis des lustres, » gênent » les Honorables députés. Surtout en période de » travail de commission » qui exigeraient plus de concentration.
A l’occasion d’une séance de travail avec l’Ambassadeur de Chine en Guinée, le député du RPG Arc-en-ciel, membre du bureau du parlement, a dit toute la nécessité pour son institution de quitter cette » location ».
La Chine est le partenaire choisi par la Guinée pour construire sur le Plateau de Koloma ( banlieue de Conakry) le siège de l’Assemblée nationale.
A l’issue de la discussion entre les représentants des députés et le diplomate chinois, une mission d’experts chinois se rendra bientôt en Guinée pour les études de faisabilité en vue de la construction de ce siège du parlement.
En septembre 2012, Guinéetime rappelait que » le mode de fonctionnement de la dernière législature sous l’Honorable Aboubacar Somparé, de 2002 à 2007 selon la loi, mais qui a dépassé son mandant avant d’être balayé par la junte en décembre 2008, laissait à désirer. L’efficacité que l’on attendait de l’Assemblée nationale guinéenne n’était guère au rendez-vous.
Ceci a dû inquiéter certaines organisations internationales telles que Before et IFES. En collaboration avec d’autres structures, suite à plusieurs rencontres en Guinée portant sur une réflexion sur le fonctionnement des Institutions, des conclusions ont été faites. L’équipe technique qui avait alors dirigée ces travaux s’était « rendue compte du mauvais fonctionnement » du parlement guinéen ainsi que des autres institutions.
« L’Assemblée nationale de Guinée est domiciliée depuis 1995 au Palais du Peuple. Ceci parcequ’elle ne dispose pas encore de siège à elle affecté de manière permanente » peut-on lire dans le rapport des consultants de ces « Réflexions visant l’amélioration du cadre d’organisation et de fonctionnement de l’Assemblée nationale de la République de Guinée » publiées en mars 2010. »
Pourtant, le régime de feu Lansana Conté avait attribué un domaine de 10 hectares dans la commune de Ratoma, pour la construction du siège de l’Assemblée nationale. Les deux législatures à savoir celles dirigées par El Hadj Boubacar Biro ( 1995 à 2002) et El Hadj Aboubacar Somparé ( 2002-2007 et 2008) n’ont pu travailler que dans des conditions du moins difficiles.
« Dès son installation en 1995, poursuit le rapport, il a fallu procéder à des ménagements pour de nouveaux bureaux. Ce qui fait que de nos jours, l’institution dispose de 104 bureaux pour les députés et l’Administration. Ces bureaux sont dispersés dans l’immeuble – du Palais du peuple-. Ce qui fait que les directions sont distantes de leurs divisions et de leurs sections. Autrement dit, les centres de décisions sont généralement loin des centres d’exécutions ». Sic !