Le bureau politique de l’UFDG, après la mort d’un membre influent de son parti, exige que toute la lumière soit faite sur ce dossier. Des accusations fusent de partout à l’endroit du pouvoir….
Au lendemain de l’assassinat d’ Elhadj Amadou Oury Diallo, président de la section Motards de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) qui a été froidement abattu hier lundi le 15 septembre 2014 par des hommes armés, le Bureau politique de l’UFDG a informé ce mardi 16 septembre 2014 la population guinéenne sur les circonstances de l’assassinat du président de la section motard de l’UFDG et exigé que la lumière soit faite. C’était au QG de l’UFGD à la Minière.
La scène de l’assassinat s’est déroulée dans les environs de 20 heures en haute banlieue, voici le témoignage de son défunt frère Mody Amadou Tidiane Diallo.
« C’était Lundi soir, après la prière du crépuscule, alors qu’il s’apprêtait à dîner, Amadou Oury Diallo a demandé à faire sa prière avant de regagner son domicile. Il est rentré dans la boutique pour faire sa prière. Nous, nous mangions à trois devant la boutique quand soudain on a entendu des individus intimider les voisins de rentrer dans leurs boutiques. Ils parlaient en français et en sosso. En partant voir ce qui n’allait pas, un individu a braqué son arme sur ma tête’’, relate le frère du défunt.
» J’ai entendu l’un des hommes armés compter en indiquant mon grand frère à l’intérieur de la boutique. Aussitôt, il a surgi et bondit sur lui (Amadou Oury). Ils se sont battus. Lorsque l’un des assaillants a vu que je voulais intervenir, il a braqué davantage son arme sur moi en me sommant de reculer et que si je bougeais, il allait me tirer dessus’’.
Le défunt était difficile à maîtriser. ‘’Ils l’ont tiré deux coups de feu à bout portant et mon frère a crié. Il est tombé. Les assaillants sont restés sur place pour s’assurer qu’il ne parlait plus. Pendant ce temps, un second groupe est entré dans la boutique pour faire croire à un braquage’’.
Pour l’Honorable Aboubacar Sylla, Porte-parole de l’opposition, a adressé au nom de l’opposition guinéenne les condoléances à la famille éplorée, avant d’inviter la presse à « interpeller les autorités compétentes afin que la lumière soit faite dans cette affaire ».
Il a ensuite dépeint la situation d’insécurité qui prévaut dans le pays. Car,dit-il, il s’agit d’un assassinat ciblé par ce que quelqu’un gêne par son combat politique donc il faut lui supprimer.
« Nous ne voulons pas que ce dossier soit classé. On veut que la lumière soit faite » a-t-il martelé.
De son cote, Faya Milimono, Président du Bloc libéral a fait un lien entre cet assassinat et la présence à nouveau des donzo- chasseurs traditionnels,ndlr- dans la capitale. Selon lui, ces donzo ne sont que des criminels.
« Si les chasseurs de toutes les communautés guinéennes doivent quitter la brousse, pour la capitale. Ce pays ressemblerait a une république bananière » a-t-il indiqué.
Il a ensuite conclu en disant ceci « lorsqu’une autorité prend l’engagement de diriger un pays, il faut soit l’assumer ou dégager. »
Selon certains membres de l’UFDG, le parti au pouvoir est derrière cet assassinat comme l’indique le député uninominal de Gaoual qui accuse le parti au pouvoir de vouloir déstabiliser la section Motard de son parti.
Aboubacar Soumah