Après s’être prononcé en faveur du report de la CAN 2015, Michel Platini se voit sévèrement recadré par la CAF. Le président de l’UEFA est invité à se mêler de ce qui le regarde.
Pour Michel Platini, cela ne fait pas de doute. La prochaine CAN doit être reportée àune date ultérieure en raison du risque sanitaire dû au virus Ebola. Pour la Confédération africaine de football, c’est tout le contraire. La CAN 2015 aura bien lieu en janvier. Et ce n’est pas au président d’une autre Confédération, en l’occurrence l’UEFA, de s’en mêler. Dans un communiqué très ferme publié mardi soir, la CAF remet Michel Platini à sa place. Dénonçant « l’ingérence » du président de l’UEFA « dans ses affaires », la CAF met les points sur les i.
« Au nom du principe de non-ingérence qu’elle s’astreint à respecter, La Confédération Africaine de Football s’est gardée jusqu’ici de se prononcer sur quelque acte de gestion du football européen ou de tout autre continent. Malgré les risques inhérents au conflit armé qui sévit en Ukraine, pays où un avion civil a été abattu faisant près de 300 morts, l’UEFA n’a pas jugé nécessaire d’exclure de ses compétitions les clubs ukrainiens ou de faire disputer les matchs dans un périmètre de sécurité en dehors de cette nation, au nom du principe de prudence perfidement évoqué dès lors qu’on parle de l’Afrique », souligne la CAF.
Et l’instance continentale de rappeller que, comme les partisans d’un report de la CAN, elle base ses recommandations pour l’organisation des matchs en contexte d’Ebola sur les avis de l’OMS. « La CAF tient par la présente à réaffirmer qu’elle attache du prix au respect de sa souveraineté et n’entend laisser qui que ce soit interférer dans la gestion de ses affaires », conclut le communiqué. A bon entendeur…