En Guinée, point de départ de l’épidémie hémorragique à virus Ebola en Afrique de l’Ouest, le suivi des contacts des personnes malades va se faire désormais « par la force », assure le président Pr Alpha Condé dans l’ après midi du mercredi 27 novembre, lors d’une conférence de presse.
« Nous serons obligés d’utiliser la force parcequ’on ne peut plus accepter que les gens refusent le contact – du médecin- et que la maladie continue à nous fatiguer » affirme le président Alpha Condé.
La Guinée Conakry, un des trois pays de l’Afrique de l’Ouest durement éprouvé par l’épidémie, a aujourd’hui « un très grand problème de sensibilisation », reconnait le Chef de l’Etat. C’est pourquoi il a vivement demandé » l’engagement » des hommes de médias dans les efforts de sensibilisation.
Les dernières statistiques de la Coordination nationale de lutte contre Ebola, à la date du 22 novembre, font état de 1250 décès pour 2112 cas recensés dans les Centres de Traitement Ebola ( CTE).
« Il faut que des gens acceptent que des médecins aillent voir des contacts- de personnes malades-. Si on ne fait pas cela, on ne peut jamais enrayer la maladie. Parce que si le contact développe la maladie, il va infecter tout le monde » explique-t-il à la presse..
Le rapport de la Coordination nationale de riposte à Ebola note 4106 contacts de personnes malades à suivre. Mais seulement 3921 sont effectivement suivis, soit un pourcentage de 95 pour cent.
En dépit du nombre élevé de morts d’Ebola en Guinée-Conakry et les conséquences sur l’économie nationale, certaines communautés montrent une « réticence » vis-à-vis de cette épidémie.
« Ça coûte quoi d’accepter qu’on vienne prendre votre température pendant 21 jours ? » s’interroge le président Alpha Condé, qui exprime sa volonté de » finir plus tôt » avec cette fièvre hémorragique qui a fait vider les hôtels du pays.