La Guinée, à travers son département en charge des Guinéens de l’Etranger, décide de lever un coin de voile sur la galère de ses compatriotes en Angola où 140 parmi eux sont détenus suite à la vague d’arrestation contre les immigrants dans ce pays.
« Le vendredi passé, il y avait 140 guinéens qui étaient détenus dans les prisons d’Angola »précise lors d’un point de presse Bantama Sow, ministre guinéen en charge des Guinéens de l’Etranger.
« Au total, il y a eu 3045 personnes qui ont été arrêtées. Et à ce jour, ils ont libéré 2161 personnes et 884 personnes restent en prison et selon eux, ces 884 personnes doivent être rapatriées chez eux. Mais parmi les 884 personnes qui restaient depuis avant d’hier, il y avait 8 femmes d’origine guinéenne soit en état de famille ou avec leurs enfants. Hier, nous avons réussi avec la combativité de notre ambassadeur à libérer une et d’ici la fin de la semaine on va voir comment les autres vont être libérés » explique t-il à l’opinion.
L’Angola a lancé depuis quelques semaines une vaste opération de recherche et d’interpellation des immigrants de 35 nationalités diverses. Avant, les guinéens ont été victimes d’arrestation, de vols et même d’assassinat ciblé.
« La Guinée est le deuxième pays après la République Démocratique du Congo a avoir plus de nombre de ressortissants vivant dans ce pays, c’est pourquoi nous sommes parmi ceux qui ont reçu plus de coups. Sur onze mosquées concernées par l’arrestation, neuf appartiennent aux guinéens. Ce qui veut dire que les gens ont procédé même à des arrestations à l’intérieur des mosquées et en plus c’était un vendredi » regrette Bantama Sow.
Dans cette situation du moins dramatique, la Guinée exige des autorités angolaises « le respect des conventions et accords signés » dans le cadre du respect des droits de l’homme.