A la Maternité de Donka, ce vendredi 6 mars, règne une atmosphère tendue. Responsables et agents de santé ont appris qu’à la veille, tout y avait été boycotté en signe de protestation à l’interpellation d’au moins trois de leurs collègues, la veille.
Les sage-femmes n’ont jamais refusé de travailler dans la nuit du jeudi 5 mars, fulminent à l’unisson sage-femmes, médecins et responsables de la Maternité. En ligne de mire, ils accusent les confrères de la radio locale « Espace fm » qui, dans son émission « Grandes Gueules », a fait état de cette « révolte » curieuse des femmes en blouse, qui auraient débrayé.
Tout ce qui a été dit dans cette émission du vendredi, dit un responsable de Donka qui a pourtant gardé l’anonymat, « c’est du n’importe quoi ». Surpris en réunion de crise, il n’a pas voulu continuer. Mais vaguement, dit avoir enregistré ladite émission et va « porter plainte ».
Sauf que dans la même émission incriminée, un époux dont la femme -presqu’en couches- a été rejeté par ces sage-femmes, a témoigné. Minute par minute, il a raconté à la radio tous les actes désobligeants dont ont été victimes ces femmes enceintes, dans la nuit de ce jeudi là. Mieux, ce dernier a révélé avoir enregistré toutes les scènes et a décidé de porter plainte contre le personnel de la Maternité de Donka.
Jeudi, la police judiciaire a interpellé dans le dossier de la femme morte à Donka lors d’un accouchement non assisté, des agents de santé dont Dr Fassory Camara, Dr Djesso kourouma , Dr Aboubacar N’mah Sylla , les sages femmes Mabinty Toure et Mariam Cisse en service a l’hopital Donka et Dr Talibe Karamoko kaba , Dr Marcial Sirafin, Dr Mariam Diallo, la sage femme Fatoumata Sylla et la stagiaire Mariam Bah au niveau de l’Hôpital Ignace Deen.
Vendredi soir, un communiqué du Département de la Santé a statué sur les sanctions administratives dans ce dossier qui a provoqué de l’émoi dans la Cité. Le cabinet de Dr Rémy Lamah décide de la la révocation du chef de service de la maternité d’Ignace Deen pour « récidive », l’avertissement à l’endroit du chef de service maternité de Donka et un avertissement des directeurs généraux des deux hôpitaux pour insuffisance de suivi et de contrôle dans la gestion des services.
Le département de la Santé a la main lourde contre les agents incriminés. Il a décidé de la suspension des équipes de garde des hôpitaux de Donka et d’Ignace Deen avec perte de salaire, le renvoi définitif de la stagiaire de garde ce jour, et l’interdiction de stage dans toutes les structures de soins du pays.