Simone Gbagbo, 65 ans, est un personnage politique très clivant en Côte d’Ivoire. Elle a été autant respectée pour son parcours dans l’opposition que redoutée dans son rôle de présidente à poigne, souvent accusée d’être liée aux escadrons de la mort contre les partisans d’Alassane Ouattara, qu’elle a toujours honni.
Lundi après-midi, invitée à livrer ses derniers mots à la barre, la très dévote ancienne Première dame, faisant plusieurs références à la Bible, avait déclaré pardonner à la partie adverse ses injures.
J’ai trouvé les avocats de la partie civile outranciers. J’ai subi humiliation sur humiliation durant ce procès. Mais je suis prête à pardonner. Je pardonne les injures, je pardonne les outrances. Car si on ne pardonne pas, ce pays connaîtra une crise pire que ce que nous avons vécu, avait-elle dit.
Pascal Affi N’Guessan, le patron contesté du parti pro-Gbagbo, qui souhaite représenter le Front populaire ivoirien (FPI) à la présidentielle d’octobre, a été condamné à 18 mois de prison avec sursis. Cette peine est couverte par les deux ans de détention provisoire qu’il a effectués.
Michel Gbagbo, le fils de l’ex-président Gbagbo, issu d’un premier mariage avec une Française, a écopé de 5 ans d’emprisonnement.
La Cour d’assises d’Abidjan avait été vidée de son public dans la soirée pour des raisons de sécurité, selon le procureur général.
AFP