Annoncés pour les 4, 5 et 6 juin prochain, les états généraux de la société civile guinéenne affichent déjà les couleurs d’une nouvelle zizanie. A moins de deux mois de l’évènement, seulement 767 sur plus 18 milles organisations ont adhéré à ce projet initié par la PCUD (plateforme des citoyens unis pour le développement).
Au cours d’une conférence de presse animée ce jeudi sur les activités préparatoires, les responsables de la PCUD, ont réaffirmé leur volonté d’assainir le mouvement social guinéen par l’organisation prochaine des états généraux de la société civile. Pour les conférenciers, ces états généraux devraient permettre d’aplanir toutes les divergences entre les différentes organisations de la société civile. En répondant aux questions des journalistes sur l’adhésion des autres structures à l’idée d’états généraux, le conférencier Youssouf Saran Donzo, vice-président de la PCUD répond.
« Nous avons proposé le projet des états généraux de la société civile lors de l’Assemblée générale tenue à Kindia du 28 mai au 1er juin 2014. De cette date à nos jours, plusieurs structures ont adhéré à l’idée et aujourd’hui nous avons 768 organisations qui adhèrent au projet. Nous continuons la sensibilisation pour d’autres adhésions…. »
Pendant que le mouvement social guinéen compte plus de 18 milles organisations, la grosse question qui brûle les lèvres est celle de savoir comment moins de huit cent structures sur plus de quinze mille pourront-elles assainir le secteur de la société. Le linge est trop sale pour le laver avec si peu d’eau.
Des plateformes et non des moindres, à l’image du CNOSC (Conseil National de Organisations de la Société civile), restent encore opposées aux contours de cette organisation. Pour l’instant, la PCUD peut compter sur des organisations comme la COFIG (coalition des femmes et filles de Guinée), la CANEG (convention des acteurs non étatiques de Guinée), MDT (Mêmes Droits pour Tous) dont les responsables étaient présents à la conférence.