Conakry, Guinée : Depuis bientôt plusieurs mois, les travaux de réhabilitation du grand carrefour « Constantin » dans la commune de Matam, patinent, au grand dam des usagers de la route qui ont du mal à prendre leur mal en patience.
Vendredi 7 Mars 2020, il est encore difficile de se frayer un chemin au carrefour « Constantin » à Matam. Non loin du grand marché MADINA-le plus grand centre de business du pays-, ce carrefour connait un ballet incessant de gros porteurs, chargés de marchandises.
C’est aussi ce rond-point qui relie Kènien (Commune de Dixinn) à Matam. Matin comme soir, depuis quelques semaines, les bouchons sont importants à cet endroit. Pour cause, le département des Travaux Publics a entrepris une série de réhabilitation des carrefours de la capitale dont celui de Constantin. Sauf que là, les travaux semblent arrêtés depuis janvier.
« Les travaux sont à l’arrêt pour question technique. Le temps de revoir le planning d’exécution des travaux. Ils reprendront dans sous peu » répondait à Guinéetime, en janvier, le service Communication du Ministère des Travaux publics. L’arrêt des travaux était confirmé. Mais le reprise, dans « sous peu » de temps n’est pas arrivée.
Mercredi 19 février, Guinéetime a également pris langue avec un haut cadre de ce département.
«Les travaux ne sont pas arrêtés et il a été décidé que ces carrefours soient traités avec la chaussée rigide. Une chaussée rigide qui est différente de la chaussée souple qui obéit a certains principe et contraintes. C’est pourquoi lorsque le béton est coulé, il a besoin de temps de durcissement et ces temps peuvent varier » argumente Saa Yalondé, Directeur national de l’Entretien routier. Qui va en contresens de la position adoptée par le Service Communication.
A l’en croire, « les premiers essais sont souvent effectués lorsque ce béton a une durée de 7 jours, 14 jours après 28 jours. Du coup, au vu du calvaire que la population vivait sur la voirie de Conakry, un planning a été fourni pour que nos puissions attaquer à la fois tous les rond-points et je pense que c’est ce qui est entrain d’être fait. »
« S’il fallait, poursuit Saa Yalondé, exécuter totalement un rond point avant d’attaquer le second, déjà le temps de réalisation des travaux peut prendre banalement un mois et le temps de prise peut aussi prendre un mois.Et vous vous rendrez compte que par carrefour, on aurait fait au moins deux mois »
Évoquant particulièrement Constantin, le DN de l’Entretien routier croit dur comme que « ces travaux au carrefour Constantin dont le délai d’exécution était prévu pour 4 mois, ne sont pas arrêtés« .
C’est tout comme, pour quelques citoyens car même les engins de la société qui réalise les travaux n’étaient pas visibles sur les lieux.
Outre le temps de durcissement du béton, autres contraintes qui freinent l’évolution des travaux ont été également évoquées par le Directeur National de l’entretien Routier.
«Les travaux ne sont pas arrêtés, en date, ils-les ouvriers- sont au niveau de la T5 et T6 entrain de faire les amorces et les giratoires qui demandent assez de technologie pointue et un moment de travail bien planifié(…) Vous n’êtes pas sans savoir que nous vivons avec la situation socio politique dans notre pays, nous n’arrivons à travailler à temps plein. Des moments arrivent et trouvent que ce sont des manifestations et de peur que nos équipements soient vandalisés, les entreprises sont obligées de les mettre à l’ abri. Nous travaillons sur ces contraintes » regrette le Directeur National de l’entretien Routier.
Saa Yolandé indique qu’hormis ces perturbations sociopolitiques, les travaux sont entrain d’être exécutés 24h sur 24. Mais à Constantin, ce n’est pas le cas.
La Rédaction