Conakry, Guinée : La commission électorale préfectorale indépendante (CEPI) de Labe se prépare activement pour la tenue des élections législatives couplées au référendum constitutionnel prévue le dimanche 22 mars 2020.
A 48 heures donc de ces élections, une mission de la CENI séjourne à Labe pour superviser ce processus électoral. Le président de la CEPI revient sur le nombre de centres de vote programmé pour la commune urbaine.
« C’est effectif , il y’aura 5 centres de vote à Labe regroupant 201 bureaux de vote pour des mesures sécuritaires. Vu les menaces qui planent ça et là. Il faut faire éviter les affrontements. Il faut sécuriser ceux qui veulent aller voter, les protéger contre des éventuelles velléités d’attaque. Ces centres sont : Le palais de la kolima, le collège de konkola, le complexe ENI -CFP , le collège de Tata et l’école primaire du camp Elhadj Oumar Tall » déclare Elhadj Lamine Sangare.
Dans son intervention, le responsable de la CEPI de Labé nous confie que sauf changement de dernière minute, il n’ y aura pas d’élections dans les 13 sous préfectures avant de confirmer la démission du président de la CESPI de Tountouroun et de son trésorier.
» C’est ce qui se dessine jusque maintenant là.De concertations en consultation tous les maires n’ont pas voulu accompagner le processus…On n’a pas un tuteur dans ces localités. Quand tu n’a pas de tuteurs, tu ne peux rien faire , parceque ce sont eux les chefs coutumiers, les chefs religieux et ceux qui représentent la société dans ces localités. Et quand ils veulent pas accompagner, c’est difficile pour nous de trouver un tuteur’ poursuit M. Sangare.
Il reconnait que les démissionnaires ont écrit leur démission « vu les menaces et l’insécurité qui règnent autour de leurs personnes et de leurs familles ça, je le confirme », laisse entendre Elhadj Lamine Sangare.
A propos des matériels électoraux incendiés, il révèle que certains ont été remplacés.
« On nous a envoyé un outil informatique et C’est le seul qui est venu. Pour le moment, les cartes incendiées et autres ne sont pas remplacés. C’est le grand handicap que nous avons maintenant là. Au moment où je vous parle, tout le matériel est acheminé et il est stocké au camp militaire. Le dernier arrivé c’était les listes d’émargement » , rassure le président de la CEPI de Labe.
Il faut rappeler que ces controversées élections législatives couplées au référendum constitutionnel en Guinée pourraient se passer sans conséquences dans la commune urbaine de Labe surtout que les différents protagonistes, campent, chacun, sur sa position et multiplie les menaces.
Aissatou Diallo Labe pour guineetime