Labé, Guinée : Actuellement, les enseignants évoluant dans le secteur privé tirent le diable par la queue. Ne sachant plus à quel saint se vouer, ces enseignants qui dépendent des heures enseignées, se mobilisent en collectif et demandent aux personnes de bonnes volontés de les venir en aide.
Ibrahima Sow est un enseignant en situation de classe dans une école privée de la place. Ce professeur de français regrette que les mesures d’accompagnement annoncées par le premier ministre Dr Ibrahima Kassory Fofana ne touchent pas les enseignants des établissements scolaires privés.
« Il faut dire que le monde traverse une crise sanitaire à l’heure qu’il fait et la Guinée n’en fait pas exception. Sauf que, nous avons vu le gouvernement guinéen qui se dit être utile à sa population en se fendant d’une déclaration à travers le premier ministre faisant objet du plan de riposte sur un certain nombre d’annonces comme le paradis pour les uns et l’enfer pour les autres. C’est le cas de la corporation à laquelle j’appartiens. Je ne voudrais pas aller au plus profond pour le respect de l’humilité à laquelle j’appartiens » , laisse entendre Ibrahima Sow.
Poursuivant, ce professeur de français pointe un doigt accusateur aux fondateurs de ces écoles privées qui font payer aux parents d’élèves la mensualité de leurs enfants sans s’acquitter du salaire des enseignants.
« On connait des écoles privées dans ce pays dans lesquelles, les parents d’élèves ont déjà payé pour toute l’année. Je pense qu’il y a lieu qu’ on voit enfin ces fondateurs nous venir en aide le plus tôt que possible.Mais je pense qu’il y a un amalgame qu’on fait très souvent, y’a pas un écran d’écart entre les enseignants du privé et ceux du public » , conclut Ibrahima Sow.
De son côté Alghassimou Diallo, professeur d’ECM (éducation civique morale) , nous a confié hors micro, la mise en place d’une association pour dénoncer ces tares dans les établissements scolaires privés de Labe. Le but de ladite association sera de lutter ensemble et voir ce qu’ils peuvent gagner en pareille circonstance.
Il faut mentionner que depuis l’apparition du coronavirus en Guinée, plusieurs secteurs d’activité ont été impactés par la pandémie.
Aissatou Diallo Labe pour guineetime
