La Guinée, notre pays, a été surnommée «Château d’eau de l’Afrique occidentale » parce que tous les grands fleuves qui arrosent, abreuvent et nourrissent les différents pays de cette région, prennent leurs sources ici, sur nos terres.
Mais comme il est facile de le remarquer, chacun de ces cours d’eau a sournoisement joué à la frivolité envers la Guinée, en naissant seulement ici pour aller nourrir et servir les autres.
Seul le fleuve Konkouré, lui, est né sur les contreforts du Fouta Djallon, à l’orée de Mamou pour venir se jeter dans l’Océan Atlantique dans la localité de Tanènè, préfecture de Dubréka.
Ce fleuve a délibérément choisi la Guinée. Le Konkouré a foncièrement aimé les Guinéens en offrant, à lui seul, plus d’une dizaine de sites de puissants barrages hydroélectriques et d’irrigation agricole.
Tout naturellement, c’est donc dans ce bassin fluvial que nous réalisons depuis plus de 20 ans, tous les grands sites de fourniture d’énergie électrique pour le développement de notre pays.
Mais, malheureusement, le triste constat est qu’il n’existe pas un cours d’eau aussi malmené dans ce pays à ce jour comme ce Konkouré qui nous aime tant et nous aide tant.
Et donc, au regard de tous les barrages hydroélectriques que porte ce seul fleuve guinéo-guinéen qui nous a foncièrement choisis, il devient un impératif urgent de se pencher sur une protection spécifique de ce fleuve pour éviter que les milliards investis dans le béton des barrages aujourd’hui, ne deviennent de la poussière demain par manque d’eau.
Par exemple, tel que le gouvernement a créé l’ANIES, l’ANAFIC et toutes ces autres structures de financement des collectivités et des populations, ne serait-il pas intelligent et prévoyant pour nous de créer une structure spéciale pour le fleuve Konkouré ?