Conakry, Guinée : près d’une cinquantaine d’interviews de leaders politiques et activistes de la société civile sur la marche du 20 Juillet prochain, montre tout l’intérêt que le FNDC accorde à cette ènième manifestation organisée contre le 3ème mandat pour le président Alpha Condé.
La semaine qui s’achève, est celle aucours de laquelle le FNDC a pris les ondes en otage ! Ce, dans le but de sensibiliser et convaincre les Guinéens à descendre massivement dans les rues, lundi prochain, pour dissuader le chef de l’Etat guinéen, Pr Alpha Condé, a opté véritablement pour un mandat de plus.
Au bas mot, 32 chaines radios et tv du pays ont accepté, jusqu’à ce vendredi 17 juillet, d’accorder des interviews aux membres du FNDC tant à Conakry qu’à l’intérieur du pays. Aucune langue du pays n’a été oubliée. Les intervenants ont fait des appels tant en langue française que dans les locales.
Mieux, en croire Abdoulaye Oumou Sow de la Cellule Communication du FNDC, cette communication mass media a été accompagnée par un grand renfort du digital. Sur Facebook, Twitter, whatsapp, Instagram etc…, les Guinéens ont été appelés à rejoindre la marche du FNDC.
Dans les communautés, nous rapporte-t-on, les leaders femmes et hommes ont été mis à contribution pour passer le message.
Mais le FNDC vise combien de personnes dans les rues? Notre intervenant n’en sait pas trop, mais croit fermement que l’axe de l’Autoroute Fidel Castro sera noire de monde, tout comme l’Axe Hamdallaye Cosa Kagbelen.
L’appel à marcher, en dépit de l’état d’urgence sanitaire, renouvelé par le président Condé, intervient également au moment où à Conakry comme dans certaines grandes villes du pays, le parti au pouvoir organise sa convention nationale. Sans surprise, c’est le président Pr Alpha Condé, qui est choisi par les congressistes comme candidat à la présidentielle d’octobre prochain.
« La cellule de communication du FNDC informe l’opinion nationale et internationale que le gouvernement guinéen continue les actes d’intimidation des leaders du mouvement.Comme à son habitude, une unité lourdement armée a fait une descente musclée au domicile du camarade Ibrahima Diallo cet après-midi certainement dans la logique de le kidnapper à nouveau.Dans la précipitation, ils ont écrit une supposée plainte l’intimant de se présenter immédiatement dès sa réception » lit-on dans un communiqué du FNDC ce vendredi.
A propos de cette marche, les mairies ne semblent pas comprendre l’utilité de cette manifestation en temps de pandémie. Matoto, Matam et Kaloum n’autorisent pas cette marche. Mais les leaders du FNDC mettent en avant, le régime d’information et non d’autorisation.
Fin mai, les ministres de l’Administration et celui de la Sécurité alertaient sur les marches du FNDC. Une sortie médiatique de Sekou Koundouno avait mis en branle l’appreil d’Etat.
« I est important pour nous d’abord de rassurer les Guinéens que les dispositions sont prises pour éviter que ces types d’événements viennent compromettre la lutte contre la pandémie. Mais surtout attirer l’attention de tous les Guinéens, de nos partenaires des manœuvres qui ne font pas honneur à notre pays et qui mettent en danger son avenir, ses institutions parce que cherchant à absolument mettre en confrontation les forces de police et les populations de manière, comme d’habitude, à créer des violences entraînant des victimes et procéder à une comptabilité macabre à mettre sur le dos du gouvernement. Nous n’avons pas l’intention de laisser faire » a réagit Albert Damantang Camara sur le plateau du JT de la RTG.