Conakry-Guinée : Ce jeudi 24 septembre, le juge Alphonse Charles Wright a émis un mandat d’arrêt contre le directeur de la Police judiciaire, Fabou Camara et le commandant de la Brigade de répression et d’intervention, Mohamed Lamine Simakan.
Certains observateurs se posent la question de savoir si le juge Wright à respecter la procédure dans cette affaire. Interroger par nos confrères d’espace FM, Maître Pépé Antoine, avocat de Sékou Koundouno et d’Ibrahima Diallo a apporté des précisions. « La procédure a été régulière sur toute la ligne. Je dois vous rappeler que c’est une citation à la requête de Sékou Koundouno et d’Ibrahima Diallo. Ce qui veut dire que ce sont les deux personnes qui ont décidé de mettre en mouvement l’action publique. Le commissaire Fabou Camara et son adjoint Mohamed Lamine Simakan ont été cités de façon régulière et à deux reprises les deux n’ont pas daigné comparaître par devant le tribunal correctionnel de Dixinn. En la matière, conformément aux articles 478 et 479, le tribunal a la possibilité dans l’hypothèse où le prévenu cité de façon régulière ne comparaîtra pas, de décerner un mandat d’emmener, un mandat d’arrêt ou un mandat de dépôt. C’est ce que le tribunal a fait et c’est en bon droit que cela a été fait. Lorsque vous êtes invité à comparaître par devant une juridiction, vous avez l’obligation de comparaître. Mais lorsque vous ne comparaissez pas, vous ne fournissez pas d’excuses valables, le tribunal est bel et bien dans ses droits de décerner un mandat », a expliqué l’avocat.
Me Pépé Antoine déplore tout de même le refus des hommes en uniforme de comparaître. « C’est une mauvaise pratique qui consiste à dire que toute convocation ou toute citation à l’endroit d’un homme en uniforme doit d’abord passer par sa hiérarchie. Ces pratiques-là ne sont pas au-dessus de la loi. Dans le cas de Fabou, quand il a reçu la citation, il a demandé à l’huissier d’aller saisir la Direction générale de la Police, l’huissier s’est confirmé à cette pratique-là, il a déposé la citation à la Direction générale de la Police et quand il était question de reprogrammer le dossier, la même procédure a été respectée. Fabou le sait que la procédure a été respecté, il avait l’obligation de comparaître seul ou en compagnie de ses avocats pour se défendre. La loi est la loi, nul n’est au-dessus de la loi, elle est faite pour tout le monde, elle doit être appliquée à tout le monde de la même manière », a-t-il soutenu.
Il faut rappeler que ces deux officiers de police sont poursuivis pour violation de domicile et destruction de biens par Ibrahima Diallo, le responsable des opérations du FNDC et Sekou Koundouno, le responsable de la stratégie du FNDC.
Oumar Camara