Conakry-Guinée: Rassemblés en petit groupe sur le trottoir au rond-point de Matoto. Des dizaines de mendiants se plongent dans la précarité et s’exposent à des risques de contagion aux maladies infectieuses et virales.
À première vue sur le trottoir à Matoto dans commune du même nom, la présence d’une colonie de mendiants se heurte à la sensibilité des usagers. Assis à même le sol non loin des tas d’immondices où voltigent moustiques, mouches et cafards. Ce sont pour la plupart, porteuses de handicap, mères de jumeaux ou encore personnes âgées qui, vivent quotidiennement dans cet environnement mal saint.
C’est avec des conditions sanitaires inappropriées, qu’ils récitent des cantiques religieux pour bénéficier de la générosité des passants. Ils reçoivent parfois des billets de banque, poulets ou encore chèvres en guise de sacrifice. Dans cet endroit, il y a plus de peur que de mal surtout en cette période de COVID-19 d’autant plus que les mesures barrières ne sont pas suivi comme c’est dans la plupart des quartiers à Conakry. Il s’agit essentiellement de l’absence des kits sanitaires. Une situation qui pourrait provoquer la contagion à grande échelle surtout quand on sait qu’ils vivent au dépend des usagers de la route.
La mendicité ne fait plus de recette a laissé entendre un quinquagénaire qui a préféré garder l’anonymat. Les quelques rares nécessiteux qui vivent de la charité aux alentours du rond-point de Matoto, dénoncent, le non accompagnement des autorités. Alors que le code pénal en vigueur condamne l’exercice de la mendicité.
Saloum Condé