A l’arrêt depuis le 30 octobre, les associations sportives doivent faire face à une baisse de leur effectif, vivier d’autant plus crucial que leur économie repose en bonne partie sur les cotisations.
Le sport amateur avait tremblé en mars. Avec la nouvelle mise à l’arrêt, consécutive à l’entrée en vigueur du second confinement, instauré au moins jusqu’au 1er décembre, les inquiétudes existentielles du printemps se confirment, voire s’amplifient pour bon nombre des quelque 155 000 associations sportives dans le pays. En particulier celle d’une baisse des effectifs, et par conséquent des cotisations, principales sources de revenus – et d’existence.
Dans une lettre ouverte à la présidence de la République, le 26 octobre, le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) a lancé un énième SOS pour évoquer sa « détresse ». Depuis la rentrée de septembre, avant même le reconfinement, il redoute une « baisse de 25 % des licences » en moyenne. Soit près de 4 millions de pratiquants en moins, sur la base des 16,5 millions recensés en 2019.
Les chiffres sont variables selon les sports, et forcément évolutifs, de même que la situation sanitaire. Avec pour l’instant 1,7 million de licences, la Fédération française de football annonce au Monde, par exemple, une diminution de seulement 3 % par rapport à son total de l’année dernière.
La chute s’observe parfois de façon plus drastique au plan local. Ainsi, l’Amicale pongiste de Ouistreham (Calvados) est passée de 102 à 60 licenciés d’une année sur l’autre. Un recul d’environ 40 % (plus de deux fois supérieur à la moyenne nationale pour la Fédération de tennis de table) qu’a également constaté le club de lutte de l’ASPTT Limoges-Chaptelat, dans un village d’à peine deux mille habitants.
Le Monde