Kankan, Guinée : la prorogation de l’état d’urgence sanitaire par le locataire du palais sekoutoureya juste après sa réélection à la tête du pays, n’est pas du goût de la plupart des citoyens de kankan. Ces derniers estiment qu’alpha CONDE ne parlait pas de mesures en temps de campagne…électorale.
Selon certains citoyens de la ville intervenus ce lundi 16 novembre au micro de notre correspondant basé dans la préfecture, la décision des dirigeants guinéens à maintenir les mesures préventives contre le coronavirus est salutaire mais par contre le non suivi de ces mesures est à déplorer.
« Nul n’est au-dessus de la loi. Donc si les dirigeants adoptent une loi, nous devons faire tout pour la mettre en pratique. Surtout ce qui concerne notre santé. A eux aussi de veiller à l’applicabilité de cette loi. Mais tel n’est le cas. On parle seulement de ces mesures sans les appliquer. Ce sont ces mêmes autorités qui sont les premiers à ne pas les respecter. C’est dommage » s’indigne Mamadou Tierno DIALLO un citoyen de la ville.
En plus de ce dernier, un autre accuse les autorités sanitaires surtout le locataire du palais sekoutoureya d’avoir minimisé la santé de la population au profit de la campagne électorale de la présidentielle du 18 octobre dernier. Car pour lui, les mesures sanitaires n’étaient pas respectées lors des campagnes électorales.
« Pendant la campagne présidentielle on nous parlait pas de coronavirus. C’est maintenant que le président commence à parler de protections contre la maladie mais ça se voit, il a fini d’obtenir ce qu’il voulait maintenant il se soucie de notre santé. Nous avons tous vu comment la campagne s’est déroulée. Personne ne peut nous dire que les mesures de préventions étaient respectées. Je crois que les autorités sanitaires sont entrain de jouer avec notre santé. On verra si ces mesures seront respectées ou pas. Moi quand même je ne pense pas si les gens vont considérer ça maintenant » se dit Zakaria Coulibaly.
Par décret, le président Condé a prorogé pour un mois l’état d’urgence sanitaire ainsi que les mesures déjà prises
Sékou CAMARA