Le parti du président réélu a récolté 56 sièges à l’Assemblée. Pour atteindre la majorité de 64, il devrait faire appel à des partis alliés dans un pays fragilisé par les attaques djihadistes et la crise économique.
Le parti du président Roch Marc Christian Kaboré, réélu pour un second mandat au Burkina Faso, n’a pas obtenu la majorité législative lors du double scrutin présidentiel et législatif du 22 novembre et devra négocier avec ses alliés et sans doute l’opposition pour obtenir une majorité à l’Assemblée.
Le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) est crédité de 56 sièges par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), et n’atteint donc pas la majorité absolue qui est de 64 sièges, sur un total de 127.
Le parti de M. Kaboré, élu dès le premier tour de la présidentielle avec 57,87 % des suffrages, pourrait toutefois obtenir cette majorité avec l’aide de partis alliés. Il devrait ainsi faire appel au Nouveau Temps pour la démocratie, le parti de l’actuel ministre des transports, Vincent Dabilgou, qui soutenait sa candidature et a obtenu 13 sièges.
D’autres petits partis, comme l’Union pour la renaissance-Parti sankariste (UNIR-PS) avec ses 5 sièges, le Rassemblement patriotique pour l’intégrité (RPI, 3 sièges) et le Parti pour le développement et le changement (PDC, 3 sièges) pourraient venir en renfort, mais sans certitudes.
Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), l’ancien parti de l’ex-président Blaise Compaoré, chassé par la rue en octobre 2014 après vingt-sept ans au pouvoir, représente la deuxième force politique avec 20 sièges. Son candidat, Eddie Komboïgo, était arrivé deuxième de la présidentielle, avec 15,48 % des suffrages. L’ex-parti au pouvoir devient ainsi la première formation de l’opposition, en lieu et place de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), de Zéphirin Diabré, qui n’a recueilli que 12 sièges (contre 33 en 2015).
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