Conakry-Guinée : A l’occasion de la célébration de la Journée internationale de lutte contre la corruption, commémorée le 9 Décembre de chaque année, le président des organisations de la société civile guinéenne a invité le Président de la République, Alpha Condé, à rendre l’Agence nationale de lutte contre la corruption autonome.
Selon lui, l’indépendance des structures de lutte contre la corruption est le facteur essentiel de réussite. « L’Agence nationale de lutte contre la corruption est un organe central dans l’arsenal structurel de lutte contre la corruption. Mais elle n’a pas les moyens, les moyens matériels, financiers, humains et techniques pour lutter contre la corruption. Donc, le premier appel qu’on lance au président de la République, il a décidé de gouverner autrement, nous lui demandons au nom de l’application de la loi anticorruption de mettre en place une agence de lutte contre la corruption selon les principes de la loi 041 du 17 juillet 2017. La loi qui porte sur la détection et la prévention et la répression de la corruption. La deuxième chose est de donner à cette institution les moyens financiers et affecté les cadres intègrent et faire de cette structure une structure centrale dans sa stratégie de lutte contre la corruption », affirme Dr. Dansa Kourouma.
Le président du CNOSCG interpelle la population guinéenne : « En réalité, la population guinéenne qui est la première victime en tant actrice de la corruption doit prendre conscience et s’engager dans ce combat-là. Et comprendre que plus la société est corrompue plus les inégalités se creusent et quand les inégalités se creusent, c’est l’incertitude qui s’installe dans la gouvernance et l’incertitude renforcée donne l’instabilité chronique. Donc, la Guinée est dans une situation d’instabilité du fait de la corruption du système ».
Dr. Dansa Kourouma exhorte le président de la République à rencontrer les hommes de médias qui sont, selon lui, des lanceurs d’alertes dans le cadre de la lutte contre la corruption. « Je conseille au président de la République de rencontrer la presse, les demander de s’engager avec professionnalisme, intégrité et transparence dans la lutte contre la corruption. L’appel du chef de l’État est un élément mobilisateur, c’est un facteur d’encouragement, mais aussi cela va en parfaite ligne avec les dispositions de la loi anticorruption qui protège les lanceurs d’alerte. Mais, laissez les ministres porter plainte contre les médias qui ont révélé les soupçons de corruption, c’est une façon de faire taire la presse et quand la presse se tait, on ne peut plus lutter contre la corruption », conclut le président du CNOSCG.
Oumar Camara