Conakry-Guinée : La Fédération de l’hôtellerie touristique, restauration et branche connexe, l’ONSLG et l’UITA sont passés à la vitesse supérieure. Ils annoncent avoir porté plainte auprès de l’Organisation internationale du travail contre les autorités guinéennes et la direction de l’hôtel Sheraton Grand Conakry.
L’information a été donnée à l’occasion d’une conférence de presse ce vendredi 19 février 2021.
Pour rappel, c’est le renvoi de deux syndicalistes et un travailleur de l’hôtel qui est l’origine de ce bras de fer entre les délégués syndicaux et la direction de Sheraton.
Amadou Diallo, secrétaire général du syndicat des travailleurs de Sheraton Grand Conakry, explique : « Effectivement, c’est notre ami SAMPIL qui avait cassé un pot de fleurs le 26 Aout 2020, par accident de travail, la direction a décidé de passer à la vitesse supérieure en le licenciant illégalement. Nous sommes venus à l’hôtel pour rencontrer le directeur afin de plaider, mais malheureusement ils avaient décidé de se débarrasser de la structure syndicale. Ils ont dit que le syndicat a tenu des propos désobéissant à l’encontre du directeur donc il a décidé de passer par l’inspection générale du travail pour nous licencier ».
Après ce licenciement des délégués syndicaux de l’hôtel Sheraton Grand, plusieurs démarches ont été menées sans suite, affirme la secrétaire générale du SYNEM. « A l’inspection générale du travail nous sommes allés les voir, envoyer des correspondances. Ce sont eux qui ont donné une autorisation de licenciement à la direction de l’hôtel, on ne sait pas le pourquoi ? En tout cas, ils ont refusé de nous donner une copie de cette autorisation de licenciement pour qu’on puisse faire au moins un recours au niveau du tribunal de travail ou ailleurs », rappelle Mme Asmaou Bah.
Face à ce refus des autorités guinéennes et de la direction de l’hôtel Sheraton, les travailleurs, par la voix de leurs avocats, annoncent une plainte auprès de l’Organisation internationale du travail. « Le dépôt de cette plainte est dû au fait que toutes les démarches engagées sur le plan local ont échoué. On a constaté qu’au niveau du gouvernement, aucune disposition n’a été prise pour rétablir les travailleurs dans leurs droits. Les démarches ont été effectuées même au niveau du cabinet du Premier ministre, mais malheureusement ces démarches n’ont rien donné », déplore Me Alpha Amadou BAH.
Les travailleurs de l’hôtel sollicitent l’appui des personnes de bonnes afin que ces personnes licenciées par la direction de Sheraton puissent être rétablis dans leur droit. D’ailleurs certains d’entre eux ont signé une pétition dans laquelle ils soutiennent leur camarade licencié et exigent leur retour.
Oumar Camara