Annoncé pour ce lundi 15 juin le dialogue politique guinéen affiche déjà ses couleurs. Au cours d’un entretien accordé il y a quelques heures à un media de la place, le ministre porte-parole du gouvernement, Albert Damantang Camara réitère la position du gouvernement autour l’épineuse question du chronogramme électoral.
Nous sommes heureux que les acteurs politiques, mouvance, opposition et gouvernement que nous soyons d’accord de nous retrouver lundi pour dialoguer une fois encore entre frères sur les questions essentielles de notre pays. …. Mais il ne sera pas question de discuter du chronogramme électoral tant que la CENI tient au chronogramme initial. Parce qu’il faut qu’on respecte l’indépendance de cette institution qui a déjà donné tout son argumentaire sur la faisabilité du chronogramme annoncé.Alors toute nouvelle position envisagée sans l’aval de la CENI va à l’encontre des principes démocratiques par ce que c’est la CENI qui organise les élections. Je pense qu’il y a bien d’autres questions sur lesquelles le dialogue peut bien se tenir notamment des questions de sécurisation du processus électoral, des questions d’apaisement du climat social etc…
De l’avis de beaucoup d’observateurs, cette déclaration du ministre Albert Damantang Camara présage déjà de l’échec de cet énième dialogue politique guinéen car le nerf de la guerre entre pouvoir et opposition reste bien entendu le chronogramme électoral fixant la présidentielle au 11 octobre 2015 et les locales en 2016.