samedi, décembre 21, 2024

PUEG : PUBLICATION DU RAPPORT DE L’ÉTUDE D’IMPACT Environnemental et Social du Volet «Réhabilitation des captages de Kakoulima»

PUBLICATION DU RAPPORT DE L’ÉTUDE D’IMPACT Environnemental et Social du Volet « Réhabilitation des captages de Kakoulima », relative au renforcement de la production d’eau potable pour la ville de Conakry – Composante 1 du PUEG.

Objet :   Etude d’Impact Environnemental et Social du Volet « Réhabilitation des captages de Kakoulima », relative au renforcement de la production d’eau potable pour la ville de Conakry – Composante 1 du PUEG.

             Reference Marché : N°01/MHA/SEG/PUEG/CI/2020

              Méthode de sélection : Consultant Individuel

             Délai d’exécution : Soixante (60) jours, excluant le délai d’approbation par le client et l’IDA

              Nom du Consultant/ Retenu :  Mr Kamba SYLLA

 Presentation du rapport de l’ Etude d’Impact Environnemental et Social du Volet « Réhabilitation des captages de Kakoulima », relative au renforcement de la production d’eau potable pour la ville de Conakry – Composante 1 du PUEG.

                                  Résumé du rapport

NB : toute personne qui souhaite connaitre les informations complémentaires sur le rapport doit en faire la demande à l’adresse suivante : b.s.dokore@gmail.com ; aboubasivory@gmail.com ; hawasb2004@yahoo.fr ; soumahaicha37@gmail.com dans un délai de deux (2) semaines à compter de la date de publication de ce résultat

REPUBLIQUE DE GUINEE

Travail – Justice – Solidarité

MINISTERE DE L’HYDRAULIQUE ET DE L’ASSAINISSEMENT

PROJET URBAIN EAU DE GUINEE (PUEG)

     SOCIETE DES EAUX DE GUINEE (SEG)

Etude d’Impact Environnemental et Social du Volet « Réhabilitation des captages de Kakoulima », relative au renforcement de la production d’eau potable pour la ville de Conakry – Composante 1 du PUEG.
Description : C:\Users\Kaman\Desktop\Doc Et SEG\Photo Etude SEG\DSC04062.JPG

RAPPORT FINAL

                                                                                                                           Mars 2021

RESUME DU RAPPORT EIES CAPTAGE KAKOULIMA DU PUEG

  • Contexte et justification

Le Gouvernement de la République de Guinée a obtenu en juin 2017, un Don de l’Association Internationale pour le développement (IDA) d’un montant de 30 millions $ US, pour financer le Projet Urbain Eau de Guinée (PUEG), en vue d’augmenter l’accès de la population à des services d’eau améliorés dans la zone du Grand Conakry et à renforcer l’efficacité opérationnelle de la Société des Eaux de Guinée (SEG).

Dans ses activités, des travaux de remplacement des conduites sont proposés pour réhabiliter le réseau de production et de distribution dans le système de captage d’eau de Kakoulima. Le complexe hydraulique de Kakoulima est le plus ancien de Conakry. Il comprend trois points de captage d’eau (Kitema, Somakhouré et Lamikhouré), la station de traitement PK3 et un réseau de captage et de distribution gravitaire. Il a été construit en 1903, à une époque où les zones environnantes étaient boisées.

La mission de réalisation de l’étude d’impact environnemental et social du sous-projet « Réhabilitation des captages de Kakoulima » s’inscrit dans la perspective de mise en œuvre des travaux de réhabilitation des ouvrages et équipements de prise d’eau au niveau des captages et des conduites vétustes DN 250 mm, DN 200 mm, DN 160 mm de transport d’eau brute situées sur des emprises allant des captages respectivement de KITEMA, de SOMAKHOURE et de LAMIKHOURE jusqu’au PK43 (10,68 km), en passant par le regard de jonction des conduites de Kitema et Somakhouré, ainsi que de la conduite d’eau traitée en fonte grise partant de la Station de traitement d’eau PK43 jusqu’à Dabompa Forêt (15,8 km).

Ces travaux du volet production de la composante 1 du projet, seront menés dans les Communes rurales de Kouria et de Manéah (Préfecture de Coyah) et dans la Commune urbaine de Matoto (Région spéciale de Conakry).

  • Objectif de l’EIES

L’objectif global de la présente Etude d’Impact Environnemental et Social est d’évaluer les impacts environnementaux et sociaux, des travaux de réhabilitation des ouvrages de Captages de Kakoulima, avec l’aménagement des prises d’eau et le remplacement des conduites Eau Brute /Eau Traitée (EB/ET). Notamment, il s’agit d’identifier et d’analyser les conséquences du sous-projet sur le milieu physique (eau, air, sol, etc.), le milieu biologique (faune et flore), le milieu humain (santé, activités socio-économiques, etc.), d’une part, et de proposer les mesures d’atténuation des impacts négatifs et le programme de suivi environnemental d’autre part.

  • Cadre politique, juridique et institutionnel 

Le contexte politique, législatif et réglementaire du secteur de l’eau et de l’assainissement de la Guinée est marqué par l’existence de documents de planification stratégiques. Notamment : (i) la Loi LN°/2019/0034/AN portant Code de l’environnement dont l’objectif est de gérer et de protéger l’environnement contre toutes les formes de dégradation, valoriser l’exploitation des ressources naturelles, lutter contre les pollutions et nuisances et améliorer les conditions de vie des citoyens dans le respect de l’équilibre du milieu ambiant; (ii) le guide général de réalisation des Études d’Impact Environnemental et Social en Guinée (février 2013), qui est une directive pour la réalisation des études d’impact en Guinée ; (iii) le cadre juridique international dans le domaine de la protection de l’environnement et des ressources naturelles.

Au plan institutionnel, en plus du Ministère de l’Assainissement et de l’Hydraulique pour la gestion des ressources en eau, le Ministère de l’Environnement, des Eaux et Forêts est le cadre institutionnel national de gestion des ressources naturelles, de l’assainissement et de l’environnement en Guinée. Ce Ministère comprend, au niveau central, des Directions Nationales, des services d’appui, des services rattachés, des organismes personnalisés et à l’intérieur du pays, des structures techniques aux niveaux régional, préfectoral et sous- préfectoral. Tous les services interviennent chacun dans leur domaine respectif, à la mise en œuvre de la politique nationale de l’environnement.

Ainsi, dans le domaine de la gestion institutionnelle de l’eau et de l’assainissement, le Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement (MHA) définit et assure la mise en œuvre de la politique sectorielle de l’eau potable ; le Ministère de l’Environnement, des Eaux et Forêts  à travers la Direction Nationale de l’Assainissement et du Cadre de Vie, élabore et veille à la mise en œuvre de la politique du Gouvernement en matière d’assainissement ; le Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique et celui en charge de la Ville sont également impliqués dans le sous-secteur de l’assainissement.

Il est important de rappeler que dans le cadre de la réglementation des Etudes d’Impact Environnemental et Social (EIES), le Bureau Guinéen d’Audit et de Conformité Environnementale (BGACE), organisme personnalisé du Ministère de l’Environnement, lance le processus de réalisation desdites études et coordonne ce processus par les séances de consultations à différents niveaux avec l’implication de tous les acteurs et ministères concernés pour leurs approbations à travers le Comité Technique d’Analyse Environnementale (CTAE).

Également, le BGACE a pour mission d’assurer le suivi de la mise en œuvre des mesures environnementales contenues dans les Plans de Gestion Environnementale et Sociale (PGES).

Les politiques de sauvegarde de la Banque mondiale déclenchées dans le cadre du PUEG sont :  la PO 4.01 portant sur l’Evaluation Environnementale, la PO 4.11 sur les ressources culturelles physiques, la PO 4.12 relative à la Réinstallation Involontaire des Populations et la PO 4.37 sur la Sécurité des Barrages.

Le sous-projet en présence est considéré, suite au tri préliminaire (screening) effectué selon les directives de la Banque mondiale, comme un sous-projet de catégorie « B ». C’est-à-dire un sous-projet associé à des impacts environnementaux et sociaux modérés, localisés et réversibles. Trois (3) politiques opérationnelles (OP) et procédures de la Banque (BP), applicables aux travaux envisagés pour la réhabilitation des ouvrages sur les captages de Kakoulima, sont : l’OP/BP 4.01 : Evaluation environnementale ; l’OP/BP 4.12 : Réinstallation involontaire de personnes et l’OP/BP 4.11 : Ressources culturelles physiques.   

  • Brève description du PUEG

L’objectif de développement du projet est d’améliorer l’accès à des services d’eau améliorés dans la région métropolitaine de Conakry, améliorer l’efficacité opérationnelle du service d’eau en milieu urbain et renforcer la capacité des institutions sectorielles.

Prévu pour une période de cinq (5) ans prolongés d’un (1) an à la suite de la restructuration effectuée en mai 2020, le projet concerne la région de Conakry et une partie des villes environnantes (Coyah et Dubréka) et impactera environ 26.000 personnes bénéficiaires dans cette zone.

Le Projet est articulée autour de trois (3) composantes: (i) une composante hydraulique urbaine qui soutiendra un programme d’investissement intérimaire pour répondre rapidement aux pénuries d’eau dans la capitale, en renforçant et réhabilitant les infrastructures et en réalisant un programme de branchements sociaux pour élargir l’accès à l’eau potable; (ii) une composante assainissement urbain qui contribuera à l’élaboration d’une stratégie d’assainissement pour le Grand Conakry et ; (iii) une composante institutionnelle qui appuiera à la fois la gestion du projet et la mise en œuvre de la réforme du secteur de l’eau urbaine.

La Maîtrise d’Ouvrage du PUEG est assurée par le Ministère de l’Assainissement et de l’Hydraulique (MAH) et la maîtrise d’ouvrage déléguée pour la composante 1, est assurée par la Société des Eaux de Guinée (SEG). L’exécution du projet est confiée à une Unité de Gestion basée à Conakry.

Dans le financement des 30 millions USD de l’IDA accordé au PUEG, 5 100 000 USD sont destinés à la réalisation des travaux du sous-projet « Réhabilitation des captages de Kakoulima ». Il y a lieu de noter que les travaux financés par la Banque Mondiale portent uniquement sur le renouvellement des conduites d’eau brute et d’eau traitée. Tandis que les autres travaux (aménagement des captages et réhabilitation de la station de traitement PK43) étant supportés par un financement de l’AFD.

  • Description de l’état initial de l’environnement du sous-projet

La situation environnementale de la zone du sous-projet est caractérisée par la dégradation continue des ressources naturelles (déforestation, érosion, dégradation des sols, pollutions et nuisances, envasement et assèchement de cours d’eau) à cause des dépôts sauvage des déchets et autres gravas ainsi que d’urbanisation non contrôlée, entraînant ainsi la perte de biodiversité.

La contrainte la plus remarquable à Conakry est le bétonnage du littoral et surtout le remblayage de la lagune pour des fins de construction. Le bétonnage et la prolifération des déchets plastiques empêchent l’infiltration des eaux de pluie qui sont finalement drainées dans des caniveaux mal dimensionnés, ce qui provoque des inondations en saison pluvieuse. A cause des constructions anarchiques le long de la mer et le manque d’urbanisation, la mousson n’atteint pas suffisamment les habitations d’où la chaleur constante ressentie pendant toute l’année.

Le non-respect du schéma directeur de la ville amène les populations à défricher les formations de mangrove pour y installer des habitations. Les conséquences qui en découlent sont entre autres, la disparition de cet écosystème le long du littoral et la diminution des activités de pêche pélagique. En fin, l’une des contraintes environnementales majeures de la ville de Conakry réside dans la gestion des déchets. C’est une ville de près de deux (2) millions d’habitants mais qui manque de système fiable de ramassage des déchets. Elle manque de décharge appropriée et de centre technique d’enfouissement. Les conséquences pour la santé des populations c’est la prolifération des moustiques et autres vecteurs de maladie.

La Ville de Conakry et ses environnants (Coyah, Dubréka et Forécariah) bénéficie d’un climat tropical. La saison sèche est sous l’influence de l’ harmattan de décembre à avril. La saison des pluies est intense et rappelle la mousson. Des précipitations moyennes de 31.5 mm font du mois de février le mois le plus sec. En août, les précipitations sont les plus importantes de l’année avec une moyenne de 365mm. Au mois d’avril, la température moyenne est de 28.4°C. De ce fait, ce mois est le plus chaud de l’année, alors que le mois d’août est le plus froid de l’année. La température moyenne est de 25.7°C à cette période. L’humidité de l’air se situe autour de 88%. La vitesse moyenne du vent est de 6km/heure.

Les Communes de Kouria et de Manéah disposent de plusieurs rivières et marigots qui traversent plusieurs districts et secteurs, tels que le Tabily, la Wankou, le Bassika, le Konsira, le Kolékolé, le Sarinka, le Kitéma et le Yessoulou.

Dans la Commune de Matoto, les cours d’eau sont essentiellement composés de petits bras de mer (petits chenaux) qui partent des estuaires de la partie sud de la mer pour rentrer dans le continent. Ces cours d’eau, très salée en saison sèche et saumâtre en saison pluvieuse), sont retrouvés dans la zone du quartier ENTA et Dabompa. Ces cours d’eau sont à régime irrégulier, qui sont suffisamment chargés par des eaux de ruissellement pendant la forte saison des pluies (juillet-août).

  • Résultats de la comparaison des alternatives ou solutions de rechange 

L’analyse des alternatives ou solutions de rechange révèle que l’adoption des scénarios « sans sous-projet et avec sous-projet retardé » doivent être écartée. Ces deux scénarios ne permettront pas de résoudre les problèmes d’amélioration du service d’approvisionnement en eau potable de la SEG aux populations, que connaissent les différents quartiers et localités concernés par le sous-projet et de facto résoudre le problème de développement socio-économique que connaît la zone du sous-projet.

Ainsi, cette analyse comparative de ces trois variantes a permis de mettre en évidence l’urgence de la réalisation du sous-projet dans les meilleurs délais, car contribuant à une dynamique de progrès économique et social visant l’amélioration du cadre de vie des populations. 

  • Impacts environnementaux et sociaux potentiels du sous-projet

La réalisation du PUEG dans toutes ses composantes, aura principalement, des impacts positifs sur la santé, l’emploi, l’augmentation de la capacité de fourniture d’eau de la SEG et amélioration de ses capacités managériales, la disponibilité de temps pour l’éducation des enfants et pour les AGR, l’amélioration des conditions de vie des femmes, l’accroissement des activités économiques, la cohésion sociale et la réduction de la pauvreté. De l’exécution jusqu’à son exploitation, l’incidence économique du sous-projet « Réhabilitation des captages de Kakoulima » sera fort appréciable pour les populations locales.

Pendant la réalisation des travaux, de nombreux matériaux entrant dans la partie génie civil seront acquis dans les quincailleries locales. La main d’œuvre locale sera également sollicitée parmi les populations des quartiers et communes concernés. A cet effet, le sous-projet favorisera la création d’emplois pour les membres des communautés, notamment pour les jeunes et les femmes. Sa réalisation va nécessiter l’afflux de personnes venus d’horizons divers, à la recherche d’emplois, ce qui va accroître la demande en consommations diverses. Les retombées économiques seront donc importantes pour ces quartiers et communes directement concernés.

Ces impacts positifs, largement majoritaires pour ce sous-projet ne doivent pas occulter quelques impacts environnementaux et sociaux négatifs potentiels qui en découleraient. Les étapes de préparation, de construction et d’exploitation des infrastructures liées à cette composante peuvent engendrer sans doute, des impacts environnementaux et sociaux négatifs qui méritent l’attention de la SEG et les équipes chargées de leur mise en œuvre à savoir : (i) l’Unité de Gestion du Projet (UGP) ; (ii) les Entreprises de travaux ; (iii) les Ingénieurs Conseil (Missions de Contrôle), (iv) Cadres et Agents chargés du suivi-évaluation du Projet, etc.

L’identification des impacts potentiels du sous-projet (volet distribution) est faite en mettant en relation les sources d’impacts, tant en phase de préparation et de construction qu’en phase d’exploitation, avec les composantes du milieu récepteur. Cette mise en relation prend la forme d’une grille où chaque interrelation identifiée représente un impact probable d’un élément du sous-projet (source d’impact) sur une ou plusieurs composantes du milieu (récepteur des impacts). Ces impacts potentiels sont liés aux activités d’aménagement des ouvrages de prise d’eau au niveau des captages ; le renouvellement des conduites de transport d’eau brute des captages de Kitéma, de Somakhouré et de Lamikhouré au PK43 et le renouvellement de la conduite d’eau traitée en fonte grise sur le tronçon de PK43 à Dabompa Forêt. Des impacts négatifs seront constatés sur les milieux physiques, biologiques et humains pendant notamment, les phases de construction et d’exploitation de ces infrastructures.

Ces impacts négatifs potentiels sont entre autres :

  • La destruction de la végétation naturelle due aux défrichements ;
  • La destruction des trottoirs et bitume pendant les ouvertures des tranchées ;
  • La perturbation de la circulation pendant les travaux ;
  • La perte de biens et services pour les Personnes Affectées par le Projet (PAP) ;
  • Le déplacement involontaire des PAP dû à certaines activités ;
  • L’afflux des travailleurs étrangers saisonniers dans les zones des travaux ;
  • Des nuisances liées à des émanations de poussière et de fumées ;
  • Des bruits liés aux engins de service dans les chantiers ;
  • La production des effluents dans les réseaux de distribution d’eau ;
  • Des pressions supplémentaires sur les eaux de surface ;
  • Les délestages intempestifs pendant les travaux ;
  • Les risques de contamination à la COVID-19 et à la maladie à virus EBOLA ;
  • Le changement paysager pendant les travaux, etc.

Ainsi, en rapport avec ces impacts, des orientations relatives au renforcement des impacts positifs et d’autres relatives à la prévention, l’atténuation et la compensation des impacts négatifs sont déclinées. Ces directives générales sont formulées en tenant compte de la réglementation nationale en vigueur et des normes et standards de la Banque mondiale en matière de sauvegarde environnementale et sociale.

  • Consultations publiques et opinions exprimées

Pour s’enquérir de la situation, des visites guidées dans les différents sites des travaux ont été effectuées par le consultant, en compagnie de la SEG, des deux Spécialistes en sauvegarde environnementale et sociale du PUEG et les Responsables Techniques concernés, des agences de la SEG. Il a été question lors de ces visites, d’avoir un aperçu plus détaillé sur l’environnement général, de disposer d’informations sur les sites d’installations des conduites et les réseaux existants. Ces visites ont permis d’identifier non seulement les contraintes et les enjeux liés à l’occupation des emprises de ces sites, mais aussi, les problèmes environnementaux et sociaux liés à la réalisation du sous-projet.

Les objectifs visés par les consultations étaient essentiellement : (i) informer les différents acteurs d’une part sur le Projet Urbain Eau de Guinée et d’autre part sur les dispositions prévues dans le cadre de l’exécution du sous-projet ; (ii) présenter les conditions environnementales et sociales concernant les emprises de l’ensemble des ouvrages à mettre en place dans le cadre du sous-projet ; (iii) inviter les acteurs (autorités administratives, communales, comités de gestion des points d’eau, bénéficiaires, services techniques, ONG, etc.), chacun en ce qui le concerne à jouer son rôle et sa responsabilité ; (iv) identifier les acteurs clés ou groupes sociaux à consulter dans le cadre de la mise en œuvre et du suivi de certaines mesures d’atténuation et de bonification ; (v) inviter les acteurs à donner leurs avis sur les propositions de solutions et instaurer un dialogue.

Les parties prenantes impliquées dans les consultations menées ont souligné que les effets positifs et les avantages du sous-projet sont plus prépondérants que les effets négatifs. Cependant, ils ont exprimé leurs préoccupations sur les risques de déplacements involontaires des populations, le retard dans la mise en œuvre du projet, les désagréments liés aux activités, la problématique de l’emploi local.

Elles ont recommandé entre autres : (i) la mise en place d’un cadre de concertation et de coordination entre la SEG, les autorités locales et la Société Civile sur la problématique liée à la desserte en eau potable, des populations des communes rurales de Manéah et Kouriah, qui ne disposent pas d’installations de distribution d’eau potable, alors qu’elles abritent les principales sources de captage d’eau, (ii) la surveillance active des domaines et installation de la SEG à tous les niveaux pour atténuer l’ampleur des compensations futures et surtout éviter les piquages clandestins sur les conduites de transport d’eau brute ; (iii) l’initiation rapide d’autres projets pour remplacer les conduites vétustes qui datent de 1903 et (iv) l’ appui aux nouveaux Comités de Gestion des Plaintes, installés pour recevoir et traiter les plaintes des citoyens dans le cadre de l’exécution des activités du projet, dans ses phases de recensement et de compensation des biens, ainsi que ses phases de travaux et d’exploitation.

Toutefois, la mise en œuvre des travaux peut avoir lieu pendant la pandémie COVID 19. Étant donné que cette activité suscite des corrélations et des interactions entre des parties prenantes, il sera nécessaire, comme indiqué dans la note technique de la Banque mondiale, de respecter pleinement les restrictions en place en Guinée et les directives de l’OMS, pour empêcher la propagation de la maladie. Au moment de la mise en œuvre, l’équipe de l’Unité de Coordination du Projet (UCP) et la Société des Eaux de Guinée (SEG) en consultation avec les Experts de la Banque Mondiale, examinera la situation en tenant compte des restrictions nationales et élaborera des approches de communication qui n’exposent pas les parties prenantes à la maladie.

Il s’agira d’éviter les grands rassemblements, y compris les audiences publiques, les ateliers et les réunions communautaires, et de minimiser l’interaction directe entre les agences du projet et les bénéficiaires / personnes affectées ; et diversifier les moyens de communication en s’appuyant davantage sur les réseaux sociaux et les canaux en ligne lorsque cela est possible. Lorsque les parties prenantes n’ont pas accès aux canaux en ligne ou ne les utilisent pas fréquemment, les canaux de communication traditionnels (télévision, journaux, radio, lignes téléphoniques dédiées, annonces publiques et courrier) doivent être activement utilisés.

  • Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) et coût.

Un Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) a été élaboré, il inclut les éléments clés de la gestion environnementale et sociale à savoir, (i) la synthèse des impacts et mesures d’atténuation/bonification ; (ii) le programme et les indicateurs de suivi et de surveillance environnementale et sociale ; (iii) les responsabilités et arrangements institutionnels ; (iv) le dispositif de rapportage ; (v) le phasage de la gestion environnementale et sociale ; (vi) les mesures de renforcement des capacités institutionnelles; (vii) le plan de gestion des déchets; (viii) le plan Hygiène, Santé-Sécurité et Environnement; (ix) le plan de gestion des violences basées sur le genre (x) l’afflux de travailleurs et le travail des enfants; (xi) le Mécanisme  Gestion des Plaintes qui vise à définir les modalités administratives relatives à la bonne gestion des plaintes associées aux activités du sous-projet. Pour une mise en œuvre efficace des plans et mesures contenus dans le PGES, des recommandations ont été faites par le Consultant.

En plus des mesures et actions décrites dans le PGES, des clauses environnementales et sociales à intégrer dans le DAO et dans les contrats des travaux sont également établies pour assurer la surveillance effective des travaux sur le terrain.

En fin, pour établir les coûts de mise en œuvre du PGES, des provisions pour les mesures d’information et de sensibilisation des populations riveraines, ainsi que pour l’application des mesures et actions relatives au suivi de la mise en œuvre des mesures d’atténuation et/ou de bonification, le renforcement des capacités des différents acteurs et l’appui institutionnel des acteurs notamment le BGACE, ont été estimées. Quant aux coûts liés aux mesures de relocalisation/indemnisations pour des pertes des biens et/ou de revenus dans les zones du sous-projet, ils feront l’objet d’un Plan d’Action de Réinstallation (PAR) en cours d’élaboration. Les autres coûts liés à la mise en œuvre du PGES seront présentés par l’Entreprise chargée d’exécuter les travaux dans le cadre contractuel. Le tableau ci-dessous donne les détails pour les coûts liés aux mesures institutionnelles, études et renforcement des capacités, pour un montant de trois milliards, cent soixante millions francs guinéens (3 160 000 000 GNF) ; soit 316 000 USD, conformément au tableau ci-dessous.

Détail des coûts de mise en œuvre du PGES (1 USD=10 000 GNF)

DésignationCoût total (GNF)Coût total (USD)
Mise en œuvre des mesures et actions d’atténuation spécifiques contenues dans les cahiers de charges des Entreprises PMPM
Provision pour les mesures et actions de compensation pour la restauration de la végétation et des sols dégradés (Replantation et DRS/CES des captages, des carrières d’emprunts, berges/crêtes/talus, des cours d’eau traversés par les novelles conduites)150 000 00015 000
Renforcement des capacités technique des acteurs dans le suivi et le contrôle environnemental dans les chantiers des travaux70 000 0007 000
Missions de supervision de l’UGP (Spécialistes en sauvegarde environnementale et sociale)PMPM
Missions de suivi de la mise en œuvre des mesures environnementales et sociales, par les acteurs locaux (Directions communales de l’environnement, Comités locaux de gestion)60 000 0006 000
Elaboration et mise en œuvre des programmes d’Information, d’Education et de Sensibilisation pour la bonne compréhension et les bonnes pratiques environnementales et sociales30 000 0003 000
Appui institutionnel du BGACE et DC Env., pour le suivi de la mise en œuvre du PGES 450 000 00045 000
Audit environnemental et social de la mise en oeuvre du PGES500 000 00050 000
Elaboration et mise en œuvre des programmes d’Information, d’Education et de Sensibilisation des riverains sur les travaux, des mesures d’atténuation et des bonnes pratiques environnementales et sociales150 000 00015 000
Mise en œuvre du mécanisme de gestion des plaintes (MGP)1 650 000 000165 000
Provision des kits sanitaires pour la protection des acteurs contre les risques de contamination à la COVID-19 et à l’EBOLA100 000 00010 000
Total3 160 000 000316 000

  Fai à Conakry le 11 Juin 2021

                                                                           Le Coordonnateur du PUEG

                                               M. Souleymane Dokoré BAH

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