Conakry-Guinée : Bien qu’il existe la volonté de vacciner toute la population contre la covid-19, on constate de plus en plus un manque de politique harmonieuse afin de vacciner de façon accélérée l’ensemble des Guinéens.
De l’anarchie à l’indiscipline, sans oublier manifestement le pot de vin que versent certains candidats dans le but de surpasser le fil d’attente, sont entre autre les pratiques connues ici à Conakry pendant les heures de vaccination.
Ce fait a été observé ce mardi matin 24 août au centre de santé de Boulbinet dans la commune de Kaloum, où bon nombre de candidats au vaccin ont été confrontés au désordre, principalement ceux de la première dose. Ces derniers dénonçaient les vigils «d’ignorer les personnes présentes au profit de ceux qui donnaient de l’argent».
Dans cet atmosphère confus où tout le monde est pressé, certains répondaient constamment les noms des personnes absentes à la place des autres. Un acte qui exaspère les plus matinaux. Ils dénoncent «le manque d’organisation de l’Agence nationale de la sécurité sanitaire». Très indigné, Fodé Sankhon, candidat à la 1ère dose se dit écœurer : «Je suis là depuis 7 heures du matin jusqu’à présent je n’ai pas pu avoir accès dans la cour pour me faire vacciner. L’organisation de cette 1ère dose est mal faite. Nous assistons aux actes de favoritisme des agents qui sont à la porte pour faire passer certains devant nous».
Ces scènes plus ou moins désordonnées ont poussé certains à passer plus d’une demi-journée à attendre sans y être vacciné à cause de la mauvaise coordination.
Pour Saran Diaouné, patiente, déplore également le processus : «C’est mon deuxième jour ici et je vois les gens passer devant moi par affinité, tout en ignorant ceux qui sont dans la file d’attente».
Autant dire que cette méthode appliquée par l’ANSS est d’orge et déjà désapprouvée par bon nombre de patients, non seulement l’équipe de vaccination est lente, mais aussi par l’insuffisance de plusieurs sites en vue d’accélérer la vaccination.
Amara Touré