Conakry-Guinée : Presque un mois après son coup d’état le Président du Comité National du Rassemblement pour le Développement a prêté serment ce Vendredi 1er Octobre sur la base de la charte de la Transition.
Une nouvelle opportunité nous ait offerte pour enfin mettre notre chère nation sur les rail de la démocratisation réelle de notre pays.
Il est à noter que la mission principale d’une période de transition n’est pas le développement, mais poser des actes forts allant dans le sens de d’assurer la remise du pouvoir entre les mains d’un civil démocratiquement bien élu.
Aujourd’hui, il y a lieu de se poser plusieurs questions parmi lesquelles :
– Quelles missions pour cette période transitoire ?
– Quelle durée ?
– Quelles sont les institutions nationales à prioriser dans le travail de refonte de la nation dont nous parlons tous ?
-En fin quelle type d’élection pour mettre fin à la période transitoire ?
Nous allons proposons notre vision de la transition à travers ces réponses ci-dessous.
À la question de savoir quelles missions pour la transition ? Il faut dès les heures ou jours à suivre nommé un Premier ministre et son gouvernement de mission.
Mettre en place le Conseil National de la transition. Il faudra faire revivre le sentiment du vivre ensemble (nation) de tous les citoyens. Ceci a déjà bien commencé avec les premières actions du président en allant se recueillir sur la tombe des disparus de la période de crise constitutionnelle en Guinée, en allant au stade du 28 Septembre pour prier pour nos disparus de 2009 sans oublier aussi le recueillement sur les tombes des Feux Ahmed Sékou TOURÉ et le Générale Lansana, respectivement premier et deuxième président de la république de Guinée.
Il faut continuer ce processus en rendant justice aux différentes familles endeuillés parce qu’il y en a beaucoup.
Toujours comme mission, il faudra moraliser la gestion publique, ceci passe par tous les départements ministériels, non seulement le gouvernement a été dissout, mais cela ne suffit pas, car le système défaillant dont nous parlons tous se trouve dans les administrations des ministères à commencer par les secrétariats généraux jusqu’au plantons des départements ministériels.
Une autre mission serait de procéder à une meilleure organisation des partis politiques en République de Guinée. Certes, pas en instaurant le bipartisme, mais en établissant des critères d’existence des partis politiques en Guinée. Exemple : on pourra exiger de tous les partis d’avoir un siège, avoir un minimum de 10 000 signatures de militants, établis sur le territoire national et international, exiger l’existence des partis sur toutes l’étendue du territoire à travers des fédérations, sections et sous sections, etc. Cela réduira considérablement le nombre pléthorique de partis politiques en Guinée.
Toujours dans le cadre de la mission, il faudra travailler pour avoir une seule coordination nationale avec Présidence tournante comme ça quand ils se retrouverons, ils parlerons exclusivement de la Guinée et des Guinéens non des communautés.
En ce qui concerne la durée de la période transitoire, les institutions sous régionales et internationales ont certes leurs mots à dire par principe et parce que nos pays ont signé des accords sous régionaux et internationaux, mais ils n’ont pas le dernier mots. Donc, il s’agira pour le CNT d’être très réaliste en fonction des missions de la transition pour proposer la durée qui nous permettra de ne plus parler de transition dans notre pays.
Une période minimum de 2 ans et un maximum 3 ans pourra bien faire notre affaire.
Enfin pour des élection acceptées de tous, il faudra procéder à un nouveau recensement de la population pour avoir un fichier électoral propre et inclusif.
Pour cela, il faudra une CENI technique dont les membre ne seront plus des représentant de partis politiques, mais plutôt des personnes compétentes recrutées pour leur intégrité et honnêteté afin de conduire un processus électoral apaisé, inclusif et accepter de tous. Ainsi, le Président Mamadi Doumbouya restera dans l’histoire de ce pays dans le bon sens. Nous souhaitons vraiment que Dieu s’implique dans la gestion de cette période transitoire, car le peuple de Guinée a trop souffert.
Wattara Aboubacar Sidiki, Président du Conseil national des jeunes du Bloc libéral
Porte-parole de Dr Faya Lansana Millimouno