Le Représentant Spécial du Secrétaire Général de l’ONU et Chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest (UNOWA), Mohamed Ibn Chambas, a appelé lundi à Conakry les acteurs politiques guinéens à la poursuite du dialogue, afin de trouver « des solutions consensuelles nécessaires » à la tenue des élections inclusives, crédibles et apaisées.
M. Ibn Chambas qui se trouve actuellement à Conakry où il poursuit des consultations avec les différents acteurs engagés dans ce processus de dialogue, a rappelé l’attachement de la communauté internationale en général et de L’ONU en particulier, au dialogue constructif dans le règlement de tous différends politiques.
Il a, en outre, réaffirmé la ferme volonté des Nations Unies et de la communauté internationale à continuer à soutenir les efforts de la Guinée, en vue d’organiser des élections inclusives dans les conditions de transparence, de sécurité et de sérénité nécessaires à leur crédibilité.
Samedi dernier, l’opposition guinéenne avait annoncé son retrait du dialogue politique, entamé le dialogue le 18 juin pour tenter de dénouer la crise pré-électorales qui secoue le pays, évoquant « une mauvaise volonté du parti au pouvoir et du gouvernement à débattre des questions essentielles électoralistes ».
« Il n’y a pas eu d’évolution » depuis le début des rencontres entre les acteurs politiques guinéens, les questions fondamentales relatives à la tenue des élections communales et locales n’ayant trouvé « aucun consensus politique », a expliqué Aboubacar Sylla, porte-parole de l’opposition guinéenne.
« Nous avons décidé de quitter la table de négociation parce que nous avons constaté un mépris total et un monologue sans fin du dialogue en cours », a-t-il souligné, ajoutant: « La concertation a perdu toute sa valeur politique ».
Conakry a, pour sa part, déploré le retrait de l’opposition des pourparlers qui visent « à trouver une solution définitive » à la crise politique guinéenne.
De son côté, le président du cadre de dialogue et ministre de la Justice, Miate Cheik Sacko, a affirmé qu’il comptait « rencontrer les acteurs de l’opposition (…) afin de les persuader de rependre les négociations pour aboutir à un accord politique définitif ».
La majorité et l’opposition se sont mis d’accord pour un changement de la date des élections locales, initialement prévues pour 2016, maintenant toutefois la tenue de la présidentielle prévue le 11 octobre prochain.
L’opposition réclame toujours que les élections communales soient organisées avant la présidentielle du 11 octobre.
APS