Aminata Touré, journaliste, jadis très vue dans le monde de la communication, vient d’annoncer la création d’une ong appelée » Aide à l’Epanouissement ». GuinéeTime l’a rencontrée ce matin pour poser des questions…d’épanouissement. Lisez l’entretien
GuinéeTime : Présentez- nous votre ONG…
Aminata Touré : Notre organisation “Aide à l’Epanouissement Collectif” – AIDEC, est née de l’ambition d’un groupe de jeunes soucieux d’apporter un bien être à leurs concitoyens à travers des actions contribuant à l’ épanouissement durable des différentes couches sociales. Et comme le dit si bien Françoise Dolto : « Tout groupe humain prend sa richesse dans la communication, l’entraide et la solidarité visant à un but commun : l’épanouissement de chacun dans le respect des différences. ».
Comme son nom l’indique, AIDEC, dans ses interventions ne fait aucune distinction d’âge, de sexe, d’ethnie ou de religion. Nous agissons en dehors de tout esprit d’exclusion et de discrimination. Nos domaines d’intervention sont multiples dont entre autres la santé, l’éducation, la culture, l’environnement, etc.
Pourquoi l’avoir créée maintenant ?
Sachez tout d’abord que l’idée de création d’une ONG était dans mes projets depuis bien longtemps. Si ce n’est maintenant que j’ai eu la chance de concrétiser ce projet, c’est sans doute parce que c’est maintenant que j’ai trouvé des personnes qui partagent les mêmes idéaux que moi. Je vous avoue que j’ai fait face à des rejets mais cela ne m’a pas du tout découragé, bien au contraire, ça m’a donné la force de continuer et de prouver aux autres qu’ils ont eu tort de ne pas avoir cru en moi. Vous savez, j’ai pour philosophie la citation qui dit : « En avant même si c’est l’échec qui t’attend, si tu tombes, tombes débout. » Je suis donc de nature à défendre mes convictions jusqu’au bout.
Cependant l’idée de création de cette organisation est l’aboutissement de diverses analyses et observations de la société guinéenne d’aujourd’hui. Les gouvernants pratiquent la politique de l’autruche en estimant que tout finira par s’arranger. Mais non, bien au contraire, nous nous enlisons dans les maux qui gangrènent notre société. Résultat : d’incessantes et récurrentes crises sociales parce que la grande majorité de la population se sent frustrée et marginalisée. Et ce sont là, des sentiments qui engendrent la haine et la révolte. Il est temps que cela change et il n’est pas tard parce qu’il faut penser à nos enfants et petits enfants. Et ce changement social que nous souhaitons passe forcement (veuillez m’excuser du terme) par la « rééducation » des mentalités, la culture de la solidarité et la promotion de la citoyenneté, et à condition que chacun y mette du sien.
Quelles sont vos perspectives ?
Je vous dirai tout simplement que nous couvons d’ambitieux projets d’avenir susceptibles de changer la donne. Je me retiendrai de dévoiler ces projets parce qu’ils sont pour l’instant sur papiers. Mais pour un début, nous procédons au diagnostique du terrain et du public cible pour atteindre efficacement nos objectifs.
Avez-vous un plaidoyer à faire ?
Naturellement nous demandons à être soutenu et encouragé dans nos efforts pour l’amélioration des conditions de vie de nos concitoyens. Nous en appelons également à la flexibilité et à la bonne volonté des uns et des autres pour que notre lutte ne soit pas vaine.
Propos recueillis par Brahim Touré