Sans surprise, le président sortant Pr Alpha Condé sera le candidat de son parti le RPG Arc-en-ciel à la présidentielle du 11 octobre 2015. Celui qui est présenté comme « le premier président démocratiquement élu » de la Guinée a été plébiscité lors d’une Convention nationale de sa formation politique à Conakry.
« Je suis heureux d’avoir été investi candidat à la présidentielle du 11 octobre 2015 pour défendre les couleurs du Rpg-Arc-en-ciel et à travers elles, celles de la Guinée » a dit le président Alpha Condé, à la clôture de la Convention nationale du RPG Arc-en-ciel.
Elu lors de la présidentielle de 2010, à la sortie d’une transition militaire, Alpha Condé comme son parti, est déjà sur le chemin de sa réélection. Seul son bilan pourrait être la meilleure défense contre ses adversaires politiques très critiques et sceptiques depuis cinq ans.
D’ailleurs, la question qui se pose est de savoir quel opposant guinéen – en parlant de véritables leaders politiques- affrontera le locataire du palais sèkhoutouréyah à la présidentielle d’octobre prochain?
L’interrogation vaut tout son pesant d’or au regard de la situation politique du moins orageuse qui précède le scrutin de cette année.
Le pouvoir de Conakry et son opposition entretiennent des relations plus que difficiles. Ils ont été d’accord de ne point trouver le moindre accord politique pour ce scrutin si crucial. Le dialogue politique censé rapprocher les poings pardon les points de vue, aura contribué à exacerber le climat de méfiance, d’incompréhension et de manque de confiance mutuelle ! Résultat : l’impasse politique.
C’est dans cet ordre idées qu’un décret présidentiel est venu entériner la date proposée par l’institution électorale, la CENI.
Les actes de candidature sont d’ailleurs reçues à partir de ce 12 août 2015 jusqu’au 1er septembre.
Il est de notoriété publique que beaucoup de formations politiques du pays ont déja organisé leur « Convention nationale » pour le choix de leurs candidats à la présidentielle de 2015. D’autres son sur le chemin. Du côté des « grands leaders » de l’opposition républicaine, des questions fusent.
A deux mois de la présidentielle déjà, ce qui préoccupe le principal parti d’opposition, l’UFDG, est la libération de son député Ousmane Gaoual Diallo, « placé sous mandat de dépôt » après un plainte pour « coups et blessures » contre un commerçant de la place.
L’UFR de Sydia Touré n’a pas encore -formellement- annoncé le choix de ses militants. Au PEDN, le porte-parole du parti s’est interrogé sur la nécessité d’aller à la présidentielle avec un climat politique délétère.
Les jours qui suivent édifieront certainement.