Conakry-Guinée : Le secteur tertiaire est de nos jours le plus convoité des activités économiques de notre pays. Nombreux sont les marchands de friperie qui s’inscrivent dans cette démarche afin de gagner leur vie. Animés de la volonté d’atteindre le sommet dans cette activité lucrative, ces négociants s’activent tant bien que mal à vendre une grande quantité de vêtements importés.
A l’approche des fêtes de fin d’année, nous avons trouvé opportun ce jeudi matin 10 décembre de faire un tour d’horizon pour connaitre l’atmosphère captivant du grand marché de Madina, ce centre d’affaires où les citoyens viennent se procurer de nouveaux vêtements en vue de savourer merveilleusement le réveillon du 31 décembre avec leurs proches.
Dans ce marché à visage multidimensionnel, les vendeurs de « friperie » ne connaissent guère de répit. Ils sont tous surmotivés et prêts à amasser plus de gains dans l’ambition de devenir les grands patrons du secteur. M. Bangaly Camara en est pratiquement l’exemple illustratif. Il a commencé la vente de friperies après l’université, il n’a connu que cette activité de détaillant. « Avec le difficile accès à l’emploi en Guinée, j’ai jugé nécessaire de m’investir dans ce commerce afin de gagner dignement ma vie », souligne-t-il. Le jeune commerçant rappelle comment il est venu dans ce métier : « Cette histoire a commencé lorsqu’on je venais auprès de ma sœur l’aider à vendre. C’est ainsi que je me suis intéressé au métier et aujourd’hui je ne fais que remercier le bon d’avoir guidé mes pas ».
Selon Mme. Aminata Kaba, détaillante, elle met en valeur ses produits dans le but d’attirer la clientèle. « Nous vendons de la meilleure qualité. La friperie permet aux gens de s’habiller à moindre frais, mais elle favorise aussi la diffusion des valeurs occidentales. La Guinée manque de véritable industrie de textile locale et les couturiers et autres semblent impuissants devant l’expansion du vêtement d’occasion importés. Au lieu d’acheter de la friperie, il est temps que nous commençons à acheter nos produits et les vendre ailleurs, il est temps de créer de l’emploi pour ceux qui désirent d’être. C’est quelque chose qui peut aider la Guinée sans cela les jeunes stylistes ne peuvent pas bien vivres. Les clients ne se bousculent pas à la porte des ateliers de couture », explique Mme. Kaba.
La filière de la friperie en Guinée n’est pas seulement une activité de gros importateurs ou vendeurs sur les marchés. Il y a aussi ceux qui raccommodent, lavent puis repassent les vêtements d’occasions importés au marché Madina. Il n’est pas rare de rencontrer des jeunes sortis des universités guinéennes devenus vendeurs de friperies. Histoire de survivre en attendant un emploi garanti qui ne viendrait peut-être pas.
Amara Touré