Dans une déclaration publiée il y a quelques minutes à Conakry, le collectif des femmes issues des partis politiques de l’opposition au pouvoir de Condé estime que la présidente du Conseil national de Transition, a posé un acte assimilable à une » trahison », a-t-on entendu.
» Hadja Rabiatou Sérah Diallo a non seulement trahi de façon délibérée l’institution qu’elle préside – le CNT, ndlr- mais elle contribue à favoriser la dérive autocratique en cours dans notre pays » lit-on dans cette déclaration dont la lecture vient d’être faitepar Hadja Biya de l’UFDG.
Ces femmes leaders de l’opposition n’apprécient guère le fait que la présidente du CNT – parlement actuel- ait présenté sur un plateau trois de propositions de sortie de crise au Président de la République relatives à la recomposition de la commission électorale nationale.
» Si selon la Constitution, le Président de la République partage concurremment avec le CNT le pouvoir d’initiative des lois, rien ne l’autorise à interrompre une procédure parlementaire de vote d’une loi pour lui substituer une proposition élaborée par une commission ad hoc » poursuit la déclaration.
Pour Hadja Biya de l’UFDG, ainsi que ses collègues – toutes Hadja- de l’UFC, de l’UFR, du PEDN, la syndicaliste, présidente du CNT, se laisse » manipuler ».
» Nous sommes désolées pour cette petite dame qui a pu tenir devant feu Général Lansana Conté…Nous ne comprenons pas qu’elle soit à la solde du pouvoir » d’Alpha Condé, commente la collègue de Cellou Dalein Diallo.
» Le CNT ne devait pas autoriser le Président de la République à choisir » entre trois propositions, argumente Hadja Ramatoulaye.
» Qu’elle – Hadja Rabiatou Diallo- prenne ses dispositions, sinon c’est une honte pour la femme de Guinée » regrette Hadja Aissata Daffé de l’UFR, dans le » cri de coeur » qu’elle lance.
» Nous nous désolidarisons de son action en tant que femmes, mères et politiciennes » tance Hadja Biya. Puis » Si elle ne répond pas, on va demander sa démission du CNT », a-t-elle achevé.
Un projet de loi soumis au CNT par le gouvernement, suite aux propositions de cette commission ad hoc, pourrait valider la » recomposition partielle » de la commission électorale.
» Les femmes du Collectif et de l’ADP rejettent catégoriquement ce projet de loi car ils’agit d’un texte illégal et anticonstitutionnel » lit-on dans la missive.