Les festivités de la célébration de l’an 54 de la souveraineté nationale se sont déroulées à Boké, ville natale du président Alpha Condé. C’est une première en Guinée. A l’analyse, l’initiative de l’organisation tournante du 2 octobre est bonne.
Le but principal étant de donner un coup d’accélérateur au développement des infrastructures de bases : routes, santé, hôtels, eau, électricité… Aujourd’hui Boké offre au visiteur, un visage un plus reluisant qu’il y a un an.
Seulement voilà, l’improvisation, la précipitation, et l’inexpérience ont mis à nu, quelques ratés organisationnels importants qui méritent qu’on relève. Ceci, loin de jeter l’anathème sur les organisateurs, vise à capitaliser ce qui n’a pas marché afin d’améliorer les prochaines organisations.
Ces ratés commencent par l’absence d’un programme cohérent du déroulement des festivités. A la tribune officielle, c’était le tohu-bohu total. Diplomates et représentants d’institutions nationales et internationales étaient assis pêle-mêle, sans aucun ordre de bienséance, faute de service protocolaire et d’hôtesses.
L’on a vu par exemples, des personnes sorties on ne sait où sans fonction officielle de la hiérarchie administrative, s’offrir des places assises au détriment de certaines hautes autorités obligées de rester debout durant le déroulement des festivités.
Que dire des chaises plastiques dont la qualité contraste avec la dimension et la solennité de la fête nationale d’indépendance. Du rafistolage, du bricolage pur dur, dirait-on.
Ce n’est pas tout, aucun parking n’a été prévu. Les véhicules ont été garés dans une anarchie difficile à décrire le long des artères. Résultat, un bouchon grave auquel, il fallait d’ailleurs s’y attendre puisque aucun dispositif n’a été mis en place pour minimiser les difficultés de circulation lors du retour.
La police routière était remarquablement absente. Ce qui fait que beaucoup ont dû passer des heures difficiles sous un soleil au zénith. Monsieur Fodé Bangoura, Conseiller à la présidence de la république ne dira certainement pas le contraire.
Coté animation, beaucoup regrettent qu’on n’ait pas entonné des chansons aux gloires nationales. Telle la célèbre chanson qui vante la liberté et l’indépendance forgée par le griot Djely Mamoudou Kandé, l’homme par qui est venu, l’hymne national.
S’y ajoute la parade dans la ville, des hommes en armes qui rappelait étrangement, la mémorable sortie à Labé du capitaine Moussa Dadis Camara, alors chef de la junte militaire aux commandes du pays.
Pour le reste, gageons que les chantiers ouverts au compte des festivités du 2 octobre 2012, seront couverts de succès d’ici à la fin de l’année en cours comme promis par le chef de l’Etat.
Rendez-vous est donc pris pour Nzérékoré, la capitale de la Guinée forestière le 2 octobre 2013.