Bamako accueille ce vendredi 19 octobre une réunion de haut niveau, celle du «Groupe de contact et de suivi sur le Mali», à propos de la situation dans le nord du pays, tenu par les islamistes depuis six mois. Il s’agit de planifier les contours d’une intervention militaire africaine dans la zone. Cette réunion d’une journée rassemblera l’ONU, l’Union africaine, l’Union européenne, et de nombreux partenaires du Mali.
Les autorités sous pression
Nous sommes là pour dire aux autorités de transition que cela suffit, qu’il faut aller de l’avant maintenant. Voilà ce que confie un participant avant de préciser que si cette réunion se déroule à Bamako, c’est donc bien pour que le message soit entendu au plus haut sommet du pouvoir malien.
Sept mois après le coup d’Etat, il n’y a pas eu de grandes avancées, pointe de son côté un diplomate européen, qui rappelle qu’il a fallu six réunions des chefs d’Etat de la Cédéao, Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, et des dizaines de rencontres au niveau des chefs d’état-major de la sous-région pour que les autorités maliennes acceptent finalement d’aller à l’ONU, réclamer un soutien clair de la communauté internationale.
Nombreux sont donc les participants qui tentent ce vendredi de demander aux autorités de transition de faire preuve de responsabilité et de montrer une vraie volonté de résoudre la crise dans le nord du pays.
Le double discours que tiennent encore certains hauts responsables maliens n’a échappé à personne explique un leader politique qui doute qu’une seule journée suffise pour que tous les partenaires ici présents et les Maliens puissent accorder leurs violons et concrétiser les bonnes intentions formulées à l’ONU, il y a quelques jours.
Site rfi